Réfection de la piscine de l’Expo: la Ville n’obtient pas la subvention
Le dossier de la réfection de la piscine de l’Expo vient de se compliquer: la Ville de Trois-Rivières a appris qu’elle n’aurait pas la subvention espérée pour mener à bien le projet estimé à 13 millions $.
Le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS) a fait face à de nombreuses demandes et Québec a décidé de ne pas octroyer de subvention au projet trifluvien.
Au Programme triennal d’immobilisations (PTI), on évaluait que 66% du projet de réfection pourrait être financé par le PAFIRS.
«Le PAFIRS dispose d’une enveloppe de 294 M$. On nous a simplement dit que la demande dépasse largement l’enveloppe disponible. C’est un grand trou dans notre programme d’immobilisations qui est rempli, mais bien équilibré. Il faut revoir nos positions. Ça peut vouloir dire de revoir l’échéancier du projet, mais aussi d’évaluer d’autres types de financement disponibles. Mais il y a une réflexion à faire, c’est incontournable», souligne le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche.
L’état de la piscine se détériore. La mécanique du bâtiment est à revoir et le béton s’effrite, de sorte qu’il n’est pas envisageable de seulement colmater la structure. L’infrastructure est l’une des plus mal en point de la Ville, mais aussi l’une des plus utilisées, soulignait le directeur des Travaux publics en décembre dernier.
On ignore encore si les étapes à venir entraîneront des conséquences aux usagers.
«Ça fait plusieurs années que la réfection de la piscine aurait dû être faite. La PAFIRS était une opportunité qu’on n’a pas pu saisir. Je vais joindre les municipalités qui font de la représentation pour avoir un volet 2 au PAFIRS. Je pense que la ministre Isabelle Charest a en main assez de dossiers pour comprendre que la réfection des infrastructures municipales de sport et de loisirs est un enjeu à l’échelle nationale», ajoute le maire.
Il n’est pas question pour M. Lamarche de transformer la piscine de l’Expo en complexe aquatique intérieur, en ce sens où «la piscine de l’Expo a sa vocation. Je salue les gens qui font des démarches citoyennes pour vouloir une piscine intérieure, mais ce sont deux dossiers différents. On n’effacera pas le problème.»
Le PTI 2021-2022-2023 prévoit un montant de 1,2 M$ en 2021. Il était prévu que la réfection se fasse plus concrètement à partir de l’automne 2021 au coût de 11,6 M$. On souhaite toujours rendre l’installation disponible à l’été 2021 pour les baigneurs avant d’entamer les travaux, surtout si l’on considère que la piscine du parc de l’Exposition attire plus de baigneurs que toutes les autres piscines municipales réunies.
Le maire Jean Lamarche fait remarquer que dans la démarche d’obtention des Jeux du Québec ou des Jeux du Canada, une enveloppe est dédiée aux infrastructures. «Ça pourrait faire déplacer des montants. Ça pourrait plus être pour un projet de complexe aquatique intérieur, par exemple», émet-il.