Rassemblements interdits : des constats d’infraction de 1000$ à 6000$ peuvent être émis
Depuis hier, les policiers du Québec peuvent émettre des constats d’infraction aux gens qui ne respectent pas les règles de distanciation sociale ainsi que l’interdiction de se rassembler.
Dans le cas d’un rassemblement de deux personnes ou plus où les gens ne respectent pas la distanciation physique demandée de deux mètres, la police peut intervenir en vertu de la Loi sur la santé publique et émettre un constat d’infraction dont l’amende varie entre 1000$ et 6000$.
«Les policiers font de la sensibilisation face aux conséquences de ne pas respecter la loi, mais si le policier le juge nécessaire, il peut émettre un constat d’infraction», souligne René Martin, directeur de la Police de Trois-Rivières.
Ainsi, deux voisins ne sont pas autorisés à marcher côte à côte, sauf s’ils sont à deux mètres l’un de l’autre. La consigne est valide pour tous les groupes d’âge.
«Il n’est pas interdit aux personnes de 70 ans et plus de se promener dehors, rappelle M. Martin. Ils sont plus vulnérables, mais ils ont le droit de marcher à l’extérieur. Cependant, deux enfants du même quartier ne devraient pas jouer ensemble s’ils n’habitent pas à la même adresse. Les grands-parents ne peuvent pas visiter leurs petits-enfants. C’est considéré comme un rassemblement.»
Évidemment, des exceptions s’appliquent pour les gens d’une même famille résidant à la même adresse, à ceux qui se retrouvent dans un milieu de travail autorisé par le gouvernement, ainsi que les personnes se trouvant dans un moyen de transport ou un milieu public. La Direction de la police demande néanmoins de maintenir, autant que possible, la distanciation de deux mètres.
La Direction de la police avise les citoyens de ne pas utiliser le 9-1-1 pour signaler un rassemblement ou porter plainte. Pour ce faire, il faut composer le 819 691-2929, le 9-1-1 étant réservé aux urgences seulement.
René Martin rappelle également d’éviter les mauvaises blagues que l’on a pu voir ailleurs au Québec, comme tousser ou faire semblant de tousser sur un terminal de paiement ou tousser volontairement en direction d’une personne. «Cela peut mener à des poursuites criminelles. Ce sont des comportements à déconseiller et les policiers n’hésiteront pas à intervenir», conclut-il.
Les parcs à chiens fermés
Le maire Jean Lamarche se dit conscient que les parcs et espaces verts sont particulièrement appréciés en cette période de confinement, mais il admet que la Ville sera obligée de considérer leur fermeture, si les règles de santé publique n’y sont pas respectées.
«La dernière chose que l’on veut, c’est devoir fermer nos parcs. Mais nous devrons considérer cette possibilité, si les gens y sont trop nombreux et ne respectent pas la distance requise entre eux et les autres », a expliqué le maire Lamarche. Il invite d’ailleurs les citoyens à rebrousser chemin si, à leur arrivée, un parc est déjà hautement fréquenté.
Les parcs des secteurs et de quartiers, les pistes cyclables et les sentiers écologiques demeurent donc accessibles jusqu’à nouvel ordre. Seule exception à la règle : le parc de l’Île-Saint-Quentin, déjà fermé au public en raison du chantier. Bien que les travaux soient interrompus, le lieu demeure inaccessible pour des raisons de sécurité.
Rappelons que depuis le début de la crise, l’accès aux modules de jeu et d’entraînement a été interdit par la Ville par prévention. À la liste se sont ajoutés cette semaine les parcs à chiens.