Rapport du Vérificateur général: la gestion de l’état des bâtiments pointée du doigt
Dans son rapport annuel 2018, le Vérificateur général de la Ville de Trois-Rivières critique la gestion du parc immobilier de la Ville, plus principalement les bâtiments dont plusieurs sont dans un état vétuste avancé.
Au total, 70 immeubles dépassent l’indice de vétusté cible de 14%, de sorte que leur état est «mauvais» et «très mauvais» aux yeux du Vérificateur général. Il cite plus principalement les cas de l’aréna Jean-Guy-Talbot (58%), le pavillon des bovins sur le terrain de l’Exposition (54%), le pavillon Richelieu de l’île Saint-Quentin (50%) et l’aérogare (48%).
Le Colisée de Trois-Rivières, l’aréna Claude-Mongrain et l’aréna Jérôme-Cotnoir figurent aussi parmi les bâtiments considérés en mauvais état.
En ce sens, il recommande à la Ville de développer un plan directeur immobilier qui s’inscrit dans la planification stratégique.
À la Ville, on précise qu’un comité pluridisciplinaire sera formé ce mois-ci afin d’établir précisément un plan d’action et de surveillance qui devrait être présenté en mai prochain. L’équipe des Travaux publics réalise l’inspection d’environ 50 bâtiments par année en priorisant les bâtiments ayant la plus haute valeur de remplacement.
«Dans les dernières années, on a développé un outil pour établir un bon diagnostic de nos immeubles. Ça nous permet d’identifier les interventions à effectuer. Ça se traduit dans notre Plan triennal d’immobilisations où le choix des interventions est fait de façon plus spécifique», souligne France Cinq-Mars, directrice générale de la Ville de Trois-Rivières.
«Rien ne nous surprend dans les constats des immeubles identifiés. On savait qu’il y a une problématique du côté de l’indice de vétusté. On a instauré un programme en 2017. On va essayer de reprendre le dessus sur ces problématiques. Le Vérificateur général nous a cautionnés dans notre processus. Il souhaite qu’on maintienne notre rythme de croisière», explique Ghislain Lachance, directeur général adjoint et directeur des Travaux publics de la Ville de Trois-Rivières.
Sécurité civile
Le Vérificateur général Jacques Bergeron remarque aussi que la majorité des plans particuliers d’intervention ne sont pas complets pour chaque situation d’urgence. Les plans en cas d’accident ferroviaire et d’accident maritime n’étaient pas disponibles au moment de l’audit, tout comme ceux en prévision d’une panne électrique.
La Direction de la sécurité incendie et de la sécurité civile (DSISC) précise toutefois que les plans de pannes électriques et des accidents ferroviaires et maritimes étaient en révision lors de l’audit, mais disponibles en cas de besoin. C’est la raison pour laquelle ils n’ont pu être évalués.
Le Vérificateur général mentionne également que la DSISC a adhéré à la quasi-totalité des recommandations effectuées.
Par ailleurs, il suggère la mise en place d’une ligne de dénonciation permettant aux personnes témoins d’un acte répréhensible d’utiliser un moyen confidentiel pour transmettre des informations. M. Bergeron estime que la portée d’une ligne de dénonciation devrait s’étendre à la Ville et aux organismes sous son contrôle, sans compter que cela permettrait de faciliter la communication avec une instance neutre et indépendante, de découvrir des actes répréhensibles et de protéger les utilisateurs contre d’éventuelles représailles.
On estime entre 15 000$ et 40 000$ par année le coût d’opération d’une ligne de dénonciation.
Le Vérificateur général décortiquera son rapport en présence des médias mercredi matin. Il sera disponible sur le site Internet de la Ville de Trois-Rivières à compter de 9h le 2 octobre.