Québec accorde 14M$ pour l’usine de phase 1 de Nemaska Lithium

ÉCONOMIE. D’ici la fin de l’année, Nemaska Lithium qui prend place à l’ancienne usine Laurentide de Grand-Mère procèdera au démarrage de son usine de phase 1 dans le traitement de lithium avec la création de 15 emplois, grâce à une aide de de 14M$ du gouvernement du Québec.

L’annonce a été faite mardi en grandes pompes du côté de la maison Francis-Brisson de Grand-Mère, un lieu tout désigné puisqu’il accueillait jadis un club privé des travailleurs de l’ancienne usine de papier.

Désormais, le site de l’ancienne usine sera l’emplacement d’une énergie de l’avenir, le lithium. Il s’agit d’une composante particulièrement en demande dans le créneau des cellulaires, de l’énergie éolienne et des véhicules électriques.

«Notre gouvernement est fier d’appuyer cette initiative de Nemaska Lithium, qui stimulera davantage la vitalité économique de la Mauricie en créant notamment une quinzaine d’emplois de qualité dans les secteurs des piles haute technologie et de l’électrification des transports», a soutenu la ministre du Tourisme et responsable de la région de la Mauricie Julie Boulet.

D’ailleurs, en appuyant ce projet, le gouvernement réitère sa volonté de développer davantage la filière québécoise des véhicules électriques, laquelle est au cœur du Plan d’action en électrification des transports 2015 2020, a poursuivi la ministre.

«Dans la nouvelle Vision stratégique du développement minier au Québec, nous nous sommes engagés à mettre en place et faire croître de nouvelles filières minérales et à favoriser la croissance de la première transformation des métaux. Le projet de Nemaska Lithium, dont la transformation ici, au Québec, entraînera des retombées pour l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie métallurgique», a ajouté le ministre délégué aux Mines Luc Blanchette.

Un exemple de reconversion locale

Satisfait de ce pas vers une nouvelle industrie sur son territoire, le maire Michel Angers a souligné ne pas vouloir observer un autre cas comme l’usine Belgo (un vestige industriel, toujours non nettoyé). «Nemaska est un bel exemple que lorsque l’on souhaite reconstruire une économie locale, on doit tous tirer dans le même sens.»

À cet effet, la joie se lisait sur le visage de Guy Bourassa, président et chef de la direction de l’entreprise Nemaska Lithium. Pas plus tard que cet automne, l’homme entend démarrer la production dans son usine de phase 1 de Grand-Mère et procéder à des embauches.

«C’est l’aboutissement d’un long calvaire!», a lancé le président, aux médias. Il est vrai que les discussions et demandes de soutiens financiers se sont prolongés sur 18 mois pour l’entrepreneur. «Maintenant, on pense investir les lieux en fin avril et entâmer la production avant la fin de 2016.»

Nemaska Lithium sera bientôt à la recherche d’un directeur de projet, ainsi que d’employés ayant oeuvré dans le domaine de l’électrochimie et quelques-un dans l’univers du laboratoire pour combler sa première phase de recrutement.

Le maire Angers a parlé de Guy Bourassa, comme d’un homme patient, mais également d’un homme d’affaires déterminé. «Je suis aussi heureux de préciser que cette annonce s’accompagne d’un coup nul pour les contribuables», a-t-il enchainé.

L’aide financière accordée à Nemaska Lithium pour la réalisation de son projet, évalué à 38 millions de dollars, consiste en une prise de participation, pouvant atteindre 10 millions de dollars, à son capital actions, par l’entremise de Ressources Québec, une filiale d’Investissement Québec, dans le cadre du fonds Capital Mines Hydrocarbures.

À cela, s’ajoute une contribution financière non remboursable de 3M$ attribuée à l’entreprise par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, dans le cadre du programme Technoclimat.

Nemaska Lithium en chiffres

Durée de vie estimée de l’usine: 26 ans

impôts en redevances: 2,3G$

Impôts provinciaux (seulement): 640M$

Salaire des employés: entre 23 et 24M$

Nombre d’employésL 300