Pyrrhotite: de nouveaux cas à Trois-Rivières Ouest

Un agent immobilier a confirmé à L’Hebdo Journal que de nouveaux cas de pyrrhotite se seraient déclarés dans le secteur de Trois-Rivières Ouest, aux alentours du Costco. Si la pyrrhotite est apparue plus tard sur les fondations de ces résidences, c’est parce qu’une membrane Platon a été installée lors de la construction.

Les membranes Platon sont dotées d’alvéoles et sont étanches à l’eau, ce qui permet d’envelopper la fondation pour l’isoler d’un sol constamment humide. S’il y a présence même dans un très faible taux de granulat indésirable dans le béton, la membrane ne fera que retarder les premières fissures et l’augmentation du taux de pyrrhotite.

«Les membranes Platon sont une solution temporaire. Leur efficacité n’a pas été éprouvée sur une très longue période», avance Pawel Olejczyk, géologue chez G&S Consultant.

«Une fondation devrait normalement durer entre 90 et 100 ans, soit trois générations. On se rend compte que de plus en plus de gens nous appellent pour nous demander d’effectuer le carottage de leurs semelles de fondation. Les semelles, c’est ce qui supporte les charges de la maison. En général, on doit faire entre trois et quatre carottages, car plusieurs camions peuvent avoir transporté le béton. Ça permet d’avoir un échantillon plus représentatif», explique-t-il.

M. Olejczyk affirme aussi que les gens demandent davantage des tests de carottage de la dalle de leur garage et du sous-sol.

«On ne le souhaite pas, mais il y aurait un potentiel de 3000 résidences atteintes par la pyrrhotite. (…) On remarque que les carrières de St-Boniface sont problématiques», mentionne le géologue.

«En ce moment, le pire, c’est pour les gens qui se retrouvent dans la zone grise, c’est-à-dire les gens dont la résidence présente un faible taux de pyrrhotite, sous la norme, mais la maison doit rester sous surveillance. Ces gens doivent attendre jusqu’à ce qu’il y ait des fissures», note M. Olejczyk.

Ce dernier comme plusieurs autres de ses confrères attendent avec impatience une étude réalisée par l’Université Laval pour définir le seuil critique qui déterminera un taux de pyrrhotite problématique.