Pyrrhotite: Aubin et Ellen Brosseau apostrophent le ministre Lebel

Les députés néo-démocrates Robert Aubin (Trois-Rivières) et Ruth Ellen Brosseau (Berthier–Maskinongé) demandent publiquement au ministre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités, Denis Lebel, de venir rencontrer les deux dames qui perdront leur résidence en raison des dommages causés par la pyrrhotite.

«M. Lebel doit venir d’urgence, ici, à Trois-Rivières, pour constater par lui-même les drames humains que vivent les victimes de la pyrrhotite, indique le député Aubin dans un communiqué de presse. Depuis que nous menons ce dossier à la Chambre des communes, le gouvernement fédéral s’en lave les mains, dirigeant plutôt les gens vers l’aide provinciale.»

Les deux députés évoquent l’histoire de Liliane Fréchette, 80 ans, et Raymonde Delisle, 71 ans, rapportée par Le Nouvelliste dans l’édition du 26 juillet. Les deux femmes risquent de se retrouver à la rue le temps que les travaux de réfection soient apportés à leur immeuble, soit une période de 15 semaines.

Selon Mme Brosseau, le ministre Denis Lebel et la ministre responsable de la SCHL, Diane Finley, font erreur lorsqu’ils estiment que la crise de la pyrrhotite ne relève pas de la sphère de compétence fédérale.

«J’aimerais que M. Lebel et Mme Finley entendent de la bouche de ces femmes les problèmes vécus avec la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL). C’est manifestement fédéral, c’est un drame économique et profondément humain qu’ils ne peuvent ignorer.»

Les deux députés ajoutent que de nombreux résidants de la Mauricie ont dû ou devront quitter leur résidence eux aussi, parce que dans certains cas, il n’y a pas d’autre option que de reconstruire complètement la maison.

«Je fais le pari que si M. Lebel vient constater de ses propres yeux les dommages aux résidences et la détresse des victimes, il ne pourra pas rester insensible et comprendra que le gouvernement fédéral doit agir dans les plus brefs délais, comme il l’a fait pour la pyrite dans la région de Montréal», conclut M. Aubin.

(J.B.)