Prendre sa place dans la société par la participation citoyenne

PAUVRETÉ. Le Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale a présenté, mercredi à Trois-Rivières, dix recommandations pour contrer les obstacles nuisant à la participation citoyenne des personnes en situation de pauvreté.

La participation citoyenne peut prendre plusieurs formes. Il peut s’agir d’assister à des cours d’alphabétisation, de faire partie d’un collectif de femmes ou encore de suivre des cours destinés aux nouveaux parents.

Les recommandations ont été soumises au gouvernement afin qu’elles soient prises en compte dans l’élaboration de nouvelles mesures. Parmi celles-ci, on note la mise en place d’un tarif social pour le transport en commun et un financement plus adéquat des organismes communautaires.

«C’est évident que la participation citoyenne favorise l’inclusion des personnes dans la société, croit Richard Gravel, président du Comité consultatif. Les préjugés constituent un obstacle en soi. Il est possible de contribuer à la société en dehors de l’emploi. Les personnes qui ne peuvent pas occuper d’emploi peuvent s’impliquer socialement. Avant d’être une voie d’accès à l’emploi, la participation citoyenne est une façon de prendre sa place dans la société et de contribuer à son développement.»

Selon la coordonnatrice générale du Centre d’organisation mauricien de services et d’éducation populaire (COMSEP), Sylvie Tardif, les recommandations du Comité ne vont pas assez loin. «J’aurais aimé des actions concrètes, dit-elle. Mais c’est quand même un pas significatif que de reconnaître et valoriser le travail des organismes communautaires.»

«Les gens en situation de pauvreté ont de la difficulté à manger, ajoute Mme Tardif. Ils veulent participer aux activités, mais ça leur coûte des frais, alors ils ne viennent pas. Par exemple, une personne qui vient suivre des cours d’alphabétisation n’a pas d’allocation pour lui permettre de payer son transport, ses frais de garde pour les enfants, son repas sur l’heure du dîner et même son habillement.»

Selon Sylvie Tardif, l’une des principales solutions pour renverser la situation est d’aider financièrement les organismes communautaires qui offrent des activités de participation citoyenne.

Il est possible de faire la lecture des dix recommandations du Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale en consultant le www.cclp.gouv.qc.ca