Premières Nations et non-autochtones en rencontre à la basilique du Cap

COMMUNAUTÉ. Près de 400 autochtones des quatre coins de la province convergent à la basilique Notre-Dame-du-Cap ces mardi 30 et mercredi 31 mai afin de prendre part à RENCONTRE, un événement interculturelle et inter-spirituelle entre Premières Nations et Peuples Immigrés (non autochtones).

Cette initiative du père Bernard Ménard, o.m.i., avec la collaboration de Nicole O’Bomsawin, Abénakise d’Odanak, se veut un prétexte pour échanger entre des représentants des Premières Nations et des membres non autochtones du Québec, qu’ils soient les descendants des premiers colons d’Europe ou de nouveaux arrivants de la première génération.

Avec l’aide de témoins et de panelistes de différents horizons, trois terrains seront explorés: celui de la justice-réconciliation, celui des enjeux écologiques, et celui des racines de spiritualité. Un quatrième groupe entrera par un exercice émouvant dans l’expérience du rétrécissement des territoires ancestraux, selon le régime des «réserves».

D’aussi loin que l’Abitibi, la Côte-Nord et Schefferville, près de 400 personnes autochtones sont attendues, avec des non-autochtones par centaines eux aussi, surtout à la grande célébration de mardi soir, le 30 mai.

Dès l’arrivée en après-midi, l’assemblée sera accueillie par le Grand Chef de ce territoire Atikamekw, Constant Awashish, puis par Ghislain Picard, Grand Chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador.

Dans le contexte social, politique et religieux actuel, un tel rassemblement veut contribuer à établir ce qui manque cruellement à notre temps: une «culture de la rencontre», estime le père Bernard Ménard.

Un second événement aura lieu dans la Jardins une heure avant l’ouverture de la RENCONTRE, donc à 13h le 30 mai. Des milliers d’arbustes ont été obtenus grâce au programme du 150e anniversaire du Canada, à la fois pour repeupler les jardins du Sanctuaire et pour partager avec la population avoisinante. Les communautés amérindiennes venues de près ou de loin pourront repartir avec des brassées d’arbustes à planter chez elles, en signe de solidarité dans l’avènement d’un monde plus vert.

Ultimement, l’événement RENCONTRE permettra, souhaitent les organisateurs, de s’apprécier mutuellement; de guérir de ce qui a blessé des personnes et des collectivités par le passé et aujourd’hui encore; de marcher ensemble à la recherche d’égale dignité pour tous; et enfin, de célébrer aussi les expériences heureuses et les espoirs d’un avenir viable et prometteur pour les jeunes qui bâtiront ensemble ce pays.