Le Port de Trois-Rivières rayonne à l’international

PORT. L’Administration portuaire de Trois-Rivières et la Ville de Trois-Rivières accueilleront l’Association internationale des villes portuaires vers la mi-juin. Ces administrateurs provenant de partout dans le monde souhaitent en découvrir plus sur la relation entre la Ville et le Port.

«On est beaucoup en demande sur la scène internationale pour faire des présentations sur ce qu’on fait avec la ville pour se développer conjointement. On est un exemple à travers le monde, soutient Gaétan Boivin, président-directeur général de l’Administration portuaire de Trois-Rivières. C’est un peu méconnu ici.»

Car un port en milieu urbain a ses particularités. À Trois-Rivières, c’est en 2008 que le port a véritablement décidé d’assumer cette urbanité.

«On a accepté qu’on est un port urbain, puis on est allé voir le maire. On a dit: «On est prêt à accepter qu’on est un port urbain du moment où vous acceptez que vous êtes une ville portuaire». Ça veut dire qu’il faut développer la zone limitrophe au port ensemble de sorte à ce que ce soit bon pour le port, pour les commerces et pour les citoyens», explique M. Boivin.

Depuis, on a vu la création du parc Hector-Langevin, l’installation de clôtures environnementales aux abords du terrain du port, ainsi que des échanges de propriétés. Par exemple, la rue Notre-Dame a été donnée au port, indique M. Boivin. Plusieurs activités sont aussi organisées de façon conjointe.

Le mois de juin sera fortement occupé puisque les dirigeants du port s’apprête à faire une première mission en lien avec la zone industrialo-portuaire.

«On parle à une trentaine de prospects. On fera quelques missions en cours d’année. Je crois qu’on est l’une des zones IP les plus avancées au Québec. On a conclu les études de créneau et identifié des partenaires, sans compter que notre matériel de promotion et notre site Internet sont prêts», souligne Gaétan Boivin.

Cap sur 2030

Le Port de Trois-Rivières présentera, vers septembre, son projet Cap sur 2030 qui se veut la suite de Cap sur 2020 qui a pris fin avec l’inauguration du Terminal de marchandises générales, il y a quelques semaines.

«On débute Cap sur 2030 avec des bases plus solides. Maintenant qu’on est bien positionné dans la chaîne logistique, on souhaite y régler quelques accrocs. On a beau être très performant et efficace, vu qu’on est juste un joueur dans cette chaîne logistique, il faut que tout se déroule bien avant et après. Avec Cap sur 2020, on a déjà réglé une bonne partie des problèmes au niveau des infrastructures, de la productivité et de la gouvernance», indique M. Boivin.

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Coup d’œil sur 2017

Le Port de Trois-Rivières a présenté son rapport annuel en assemblée générale annuelle le 7 mai dernier. Ce fut l’occasion de revenir sur le bilan de Cap sur 2020 dont l’ensemble des travaux a nécessité des investissements de 131,6 M$.

En 2017, le Port a accueilli 168 navires, dont 12 escales de navires de croisières et un trafic de 2,6 millions de tonnes métriques de marchandises. Toutefois, on constate une baisse du côté du tonnage en raison du trafic de grain qui est en pleine mutation.

Le PDG du Port s’attend à faire un peu mieux en 2018 du côté du trafic de grain. Par ailleurs, le niveau d’eau élevé du fleuve, en juin dernier, aura permis d’effectuer un chargement record de 48 069 tonnes métriques de maïs. Le précédent record était de 41 747 tonnes métriques.