Port: c’est la fin de Cap sur 2020

ÉCONOMIE. En coupant le ruban rouge pour inaugurer le nouveau Terminal de marchandises générales du Port de Trois-Rivières, le président-directeur général de l’Administration portuaire, Gaétan Boivin, a officiellement conclu son projet de grande haleine qu’était Cap sur 2020.

«C’est beaucoup d’émotions pour moi. C’est aujourd’hui que Cap sur 2020 se termine. On a commencé à l’élaborer il y a 10 ans. À cette époque, à l’endroit où nous sommes, il y aurait eu un vieux hangar, de vieilles clôtures… Le port n’était pas très propre. Ce matin, j’ai vu le nouveau quai, des pièces venant de Marmen qui vont servir au nouveau pont Champlain. Les éoliennes, le cacao: ce sont des trafics qu’on n’aurait pas pu faire ici avant Cap sur 2020», raconte M. Boivin.

Le Terminal de marchandises générales a nécessité des investissements de 27,3 millions $ entre2009 et 2017. Les gouvernements du Canada et du Québec ont respectivement injecté 7,8 M$ et 6 M$ à ce projet, tandis que l’ l’Administration portuaire de Trois-Rivières (APTR) a investi 10 millions $. L’autre partie du montant provient des utilisateurs.

Le Terminal comprend les quais 9, 10 et 11, ainsi que 36 000 mètres carrés d’entreposage extérieur et trois hangars totalisant 18 000 mètres carrés. Ce nouvel espace permettra d’augmenter le trafic maritime et améliorera la compétitivité du transport maritime sur le Saint-Laurent, estime l’APTR.

Le Terminal de marchandises générales facilitera l’accès aux marchés étrangers, souligne également M. Boivin.

Au final, l’aventure de Cap sur 2020 a nécessité des investissements de 131,6 M$.

Le Terminal de marchandises générales du port de Trois-Rivières

«On avait un problème d’espace. Par exemple, on ne pouvait pas prendre l’acier et on n’avait pas de place pour entreposer le cacao. Ce sont de nouveaux trafics pour nous. Avant, on était dans le marché de la foresterie et du papier. On a tout perdu ça. On a réussi à compenser ce qui a été perdu et on a fait une croissance impressionnante. Sans ces investissements, on serait mort. On ne serait plus là», affirme Gaétan Boivin.

Ce dernier a maintenant les yeux tournés vers la prochaine étape: Cap sur 2030. Quelques détails de ce nouveau projet d’envergure devraient être divulgués en juin. On sait toutefois que ce sera «très différent» de Cap sur 2020.

«Cap sur 2020, c’est la fondation de Cap sur 2030. On peut être pleinement capitalisé si on travaille sur l’ensemble de la chaîne logistique. Il y a des problèmes avant et après le port qu’il faut régler. On va s’y mettre dans les prochains mois. On pourra toujours s’améliorer. Cap sur 2030 vient répondre à une autre catégorie de problématiques», conclut-il.