Politique de développement social: la Ville consulte les Premières Nations

AFFAIRES MUNICIPALES. La Ville de Trois-Rivières a récemment tenu une consultation auprès des Premières Nations pour connaître les besoins et attentes des autochtones habitant Trois-Rivières face à la politique de développement social qui sera bientôt déposée au conseil municipal.

C’est la première fois que la Ville consultait les membres des Premières Nations pour les inclure dans le processus de mise à jour de la politique de développement social.

Il faut dire que la présence autochtone augmente d’année en année à Trois-Rivières. À l’heure actuelle, elle n’avait jamais été aussi élevée. Lors du dernier recensement, on comptait plus de 1400 autochtones à Trois-Rivières. Aujourd’hui, ils seraient quelques milliers à vivre en ville.

«Ils sont de plus en plus à venir s’installer à Trois-Rivières, notamment pour des questions de soins de santé avec l’hôpital ici ou encore pour poursuivre des études supérieures ou pour le travail», souligne Jean-François Aubin, conseiller municipal du district Marie-de-l’Incarnation et président du comité de développement social.

Durant la rencontre de consultation, les membres des Premières Nations ont mentionné qu’ils aimeraient avoir plus d’opportunités pour partager leur culture et la faire connaître au reste de la population, par exemple, par le biais de mosaïques fleuries ou en ouvrant à tous des cérémonies plus traditionnelles.

«Il y a aussi plusieurs défis à relever pour faciliter leur intégration. Plusieurs des personnes présentes ont raconté faire face à des relents de racisme, notamment lorsqu’il est question de la recherche d’un logement. Quand ils appellent pour une visite et qu’ils vont visiter l’appartement, certains se sont fait dire que le logement était déjà loué, mais en rappelant quelques heures plus tard, le logement était toujours disponible. Ils trouvent cela dommage. Les préjugés sont encore persistants», explique M. Aubin.

Le conseiller note également que la présence du Point de services pour les autochtones à Trois-Rivières, une filiale du Centre d’amitié autochtone de La Tuque, aide grandement à rassembler les membres de la nation Atikamekw et des autres nations qui habitent en ville.

«Cet organisme joue un rôle de plus en plus important et de plus en plus rassembleur. De notre côté, nous tiendrons compte de ce qui a été dit lors de la consultation pour améliorer la politique de développement social», précise M. Aubin.

La politique sera présentée aux élus du conseil municipal pour adoption vers la fin du mois de juin ou au début de juillet. Il en découlera ensuite un plan d’actions qui devrait être dévoilé à l’automne.