Les policiers bientôt munis d’un Taser

POLICE. D’ici quelques semaines, environ 25 patrouilleurs de la Direction de police de Trois-Rivières seront munis de pistolet à impulsion électrique, plus communément appelé Taser.

Les policiers suivent actuellement une formation sur son utilisation. Plusieurs mises en situation différentes leur sont présentées.

«Ce n’est ni une arme de premier recours ni de dernier recours. En fait, son utilisation dépend du policier et de ses perceptions sur le terrain, ainsi que les circonstances dans lesquelles il se trouve», explique Alex Leblanc, moniteur en emploi de la force pour la police de Trois-Rivières.

Le pistolet à impulsion électrique pourrait, par exemple, être utilisé lorsque le policier fait face à une personne très agressive ou si le policier juge qu’il aurait à utiliser la force physique pour maîtriser un individu et que le combat serait trop long ou dangereux.

«Pour un policier, toute option de force supplémentaire pouvant amener la collaboration d’un sujet est une bonne nouvelle. L’avantage de l’arme à impulsion électrique est qu’elle est très dissuasive», souligne M. Leblanc.

La formation sur l’utilisation du pistolet à impulsion électrique vient en parallèle avec une formation sur la désescalade, une technique axée sur la négociation pour parvenir à calmer et maîtriser un individu.

D’ailleurs, avant d’utiliser le Taser, le policier doit d’abord montrer son arme en avertissant l’individu, ouvrir le laser de visée et faire une démonstration du courant électrique. «D’habitude, après ça, environ huit personnes sur dix collaborent», précise M. Leblanc.

L’arme à impulsion électrique lance une décharge d’environ 50 000 volts pendant cinq à sept secondes. Cela entraîne de la douleur, évidemment, mais aussi une neutralisation neuromusculaire, puisque les nerfs moteurs sont aussi atteints.

«Ce n’est pas létal, selon l’expertise et l’historique de l’arme. Les effets sont de courte durée après. Par la suite, la personne est amenée à l’hôpital, entre autres pour soigner son état avant l’arrivée des policiers, que l’on parle de consommation exagérée de médicaments ou de drogues, par exemple», indique M. Leblanc.