Police: un boom de départs à la retraite d’ici 2020

EMPLOI. D’ici 2020, la Police de Trois-Rivières verra 16 personnes occupant un poste de gestion prendre leur retraite, ce qui entraînera le mouvement de 36 employés au total à l’interne. Mais on avait vu venir ce boom de départs à la retraite.

Le service de police observe la situation plus particulièrement depuis 2009, alors qu’un programme de gestion de la relève a été développé. L’objectif: préparer les policiers démontrant un intérêt envers un poste supérieur à développer les compétences requises.

La gestion de la relève figure d’ailleurs parmi les objectifs prioritaires du Plan directeur mis en place en 2017. L’évaluation des besoins en personnel est réalisée sur un horizon de trois ans. C’est ce qui a permis de voir arriver la situation.

«On a une relève compétente à l’interne. Ce plan nous permet de faire un suivi avec ceux qui ont un objectif de carrière en gestion. C’est stimulant pour le personnel. Quand on est au courant de leur intérêt à accéder à un poste supérieur, on peut leur donner une opportunité de tester le poste. Par exemple, pendant les vacances, un patrouilleur qui souhaite devenir sergent de route peut en remplacer un pendant son absence», explique le sergent Luc Mongrain, responsable des communications à la Police de Trois-Rivières.

Le plan de gestion de la relève permet aussi au personnel d’acquérir les connaissances et de suivre les formations nécessaires afin d’accéder à ces postes. Pour ce faire, une formation spécifique sur les compétences recherchées selon le poste visé est dispensée par le Centre d’évaluation des connaissances et aptitudes professionnelles de l’École nationale de police du Québec, située à Nicolet.

Il y a aussi des possibilités d’effectuer des stages à la Division des enquêtes, selon l’ancienneté, afin de prendre connaissance des tâches et responsabilités de la fonction d’enquêteur.

«Ultimement, on demande un baccalauréat pour les postes de gestion supérieure. Un employé qui veut se développer en ce sens est soutenu. Par exemple, des accommodements d’horaire peuvent être faits. Tout ça favorise aussi la rétention du personnel. On pense qu’on a été novateur», soutient M. Mongrain.

Un bassin de recrues en ville

La Police de Trois-Rivières se montre peu préoccupée par une éventuelle pénurie de main-d’œuvre au sein des corps policiers. «Il y a un boom de retraites et il fallait le prévoir. Je comprends que ça puisse être plus difficile pour les plus petits postes de police situés dans de plus petites municipalités. Cette année, on a embauché 11 nouvelles recrues sur 200 candidatures reçues», indique M. Mongrain.

Il faut aussi dire que le poste peut compter sur la présence du programme de Techniques policières au Cégep de Trois-Rivières. Il s’agit d’un bassin de recrues d’importance pour la Police de Trois-Rivières. Les étudiants en Techniques policières sont aussi impliqués dans certains aspects de la police trifluvienne, notamment par le biais de la Vélo Patrouille, en été.

«On voit encore un fort engouement des jeunes qui veulent devenir policiers. On reçoit également des demandes de stage chaque année. C’est sûr que c’est un avantage d’avoir le programme dans la ville, tout comme l’École nationale de police à Nicolet. On va promouvoir le poste tous les ans en octobre.»

Le sergent Luc Mongrain estime que des mouvements de personnel sont encore à prévoir pour les sept ou huit prochaines années à la Police de Trois-Rivières en raison d’autres départs à la retraite, entre autres du côté des sergents.

«Pour les employés embauchés il y a peu ou pour les nouveaux policiers qui s’ajouteront, c’est une bonne période, car l’accès à la permanence sera plus rapide et que des postes de gestion s’ouvriront. C’est stimulant pour ceux qui veulent gravir des échelons», conclut-il.