Plus de femmes en politique: les instances municipales et les médias ciblés

POLITIQUE. La Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM) a obtenu un financement de 248 000$ sur trois ans pour piloter le projet «Plus de femmes en politique? Les médias et les instances municipales, des acteurs clés!». 

L’objectif de ce projet est d’encourager les instances politiques municipales et les médias à être des acteurs de changements et à agir dans l’atteinte de la parité en politique municipale.

«Par le passé, on faisait des actions spécifiques à l’approche des élections concernant la représentativité des femmes en politique et les encourager à se présenter dans des postes de décision. Là, c’est spécial. On travaille plus précisément sur la représentation des femmes politiciennes dans les médias. On n’avait pas travaillé cet angle», explique Joanne Blais, coordonnatrice de la TCMFM.

Cet automne, la TCMFM et ses partenaires réalisent une étude de contexte pour analyser le discours des femmes politiciennes du palier municipal dans les médias. «Ça nous permettra de déterminer comment on parle des élues dans les médias, le traitement qui leur est réservé. À partir des résultats de cette étude, on espère dégager des pistes de solution pour travailler avec les médias et les instances municipales», indique Mme Blais.

L’idée est d’aplanir les obstacles des femmes politiciennes. «On veut voir si la façon dont on parle des femmes politiciennes dans les médias peut dissuader les femmes de tenter l’expérience politique», précise-t-elle.

Plusieurs partenaires se joignent à la TCMFM pour ce projet: le département des communications de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), le service aux collectivités de l’UQAM, le Réseau des élues municipales Montérégie Est, la journaliste Pascale Navarro, le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec et une dizaine d’élus municipaux provenant de la Mauricie, de la Montérégie et du Bas St-Laurent.

Les partenaires travailleront ensuite avec les instances municipales pour mettre en place des laboratoires de pratique. Les pistes de solution qui émergeront des groupes de discussion en Mauricie, en Montérégie et au Bas-Saint-Laurent serviront de base à ces laboratoires.

Trois pistes de solutions seront mises en pratique dans trois municipalités du Bas-Saint-Laurent.

«On verra si ces pistes de solution sont réalistes et réalisables, s’il y a un impact ou pas. On est conscient qu’on ne virera pas le monde à l’envers en trois ans, mais des améliorations peuvent être faites», conclut Joanne Blais.