Plongée sous-marine dans les profondeurs du Cégep de Trois-Rivières

OUVERTURE. Dès le mercredi 1er mars, il sera désormais possible de suivre des cours de plongée sous-marine à l’année à Trois-Rivières. L’école de plongée de Carlos Lopez, actuellement située à Shawinigan, ouvrira une seconde succursale ainsi qu’une toute nouvelle boutique.

C’est à la piscine du Cégep de Trois-Rivières que les élèves de Carlos Lopez suivent leurs cours pratiques d’une durée totale d’entre quatre et huit heures, dépendamment de l’ampleur du groupe ainsi que de l’aisance de celui-ci. Les cours en piscine succèdent aux cours théoriques d’une durée de huit heures qui se dérouleront désormais au 5550, boulevard des Forges pour les élèves de Trois-Rivières.

Les étudiants de Shawinigan pourront encore suivre leurs cours théoriques au 668, 4e Rue. En été, les cours pratiques se déroulent à la piscine extérieure de parc Melville, leur évitant ainsi de se déplacer à Trois-Rivières.

Après les cours, il y a la certification. La certification consiste à plonger quatre fois avec un instructeur en milieu naturel. Avec un petit groupe de quatre à six personnes, la certification se fait dans la région, par exemple au lac des Piles ou au lac du Caribou. Avec un groupe de huit personnes et plus, les élèves sont invités à se déplacer à Thetford Mines, où une carrière inondée sert à la majorité des écoles de la région.

«C’est selon moi l’endroit le plus sécuritaire pour certifier les gens. On peut s’imaginer une grosse piscine, trois à quatre fois plus grande que celle de l’Exposition», mentionne l’instructeur Carlos Lopez. Une fois la certification en poche, il est possible de plonger n’importe où dans le monde où se trouve la PADI (Professional Association of Diving Instructors), la plus grande association internationale de plongée récréative.

Plusieurs niveaux de cours sont offerts, d’Open Water Diver à Divemaster. L’Open Water est le cours de base dans lequel il est enseigné la plongée de jour à une profondeur de 18 mètres (60 pieds) maximum. Ensuite, l’Advanced Open Water Diver est la plongée de nuit durant laquelle il est possible de visiter des épaves et, entre autres, d’apprendre les rudiments du courant, de la profondeur et de l’utilisation de la boussole. Il est possible de choisir ses spécialités.

Le troisième niveau est le Rescue Diver. «Tu arrêtes de plonger pour toi et tu commences à plonger pour les autres. Tu apprends quoi faire si tu trouves un plongeur inconscient, par exemple, et comment lui donner de l’oxygène», explique Carlos Lopez. Finalement, le niveau Divemaster est pour apprendre à assister l’instructeur.

Partager sa passion dans son pays d’adoption

Carlos Lopez mentionne que son école diffère des autres à quelques égards. Premièrement, il n’est pas nécessaire d’acheter son propre équipement pour suivre des cours de plongée sous-marine. En effet, il prête le wetsuit, les palmes et le masque.

«Ce que je trouve le plus intéressant là-dedans, c’est qu’étant donné que je fournis l’équipement, il est possible d’essayer différents modèles. Cela permet d’avoir des critères bien définis si jamais la personne décide d’acheter de l’équipement par la suite, fait valoir l’instructeur. En boutique, j’ai cinq ou six modèles de masques. Il est difficile de savoir ce qui convient sans que le plongeur ait testé le matériel», poursuit-il.

«Je n’aime pas obliger les gens à acheter tout de suite, je préfère leur donner un peu plus d’expérience. Sinon, je fais aussi la location de matériel en boutique», ajoute-t-il.

Deuxièmement, l’école de plongée de Carlos Lopez se distingue par la flexibilité de son horaire. Ainsi, l’instructeur n’attend pas un nombre minimal de personnes avant de démarrer un groupe. «Si tu arrives aujourd’hui et que tu veux démarrer un cours, on commence! Je travaille à la façon des Colombiens, on n’attend pas!», lance-t-il.

Il s’agit là d’un avantage pour les voyageurs de dernière minute qui voudraient obtenir rapidement leur certification avant de quitter le pays. Pourquoi suivre son cours au Québec, et non au Mexique, par exemple? «Premièrement, ce n’est pas ta langue! Deuxièmement, tu vas perdre deux ou trois jours de voyage en suivant ton cours», indique Carlos Lopez.

De plus, l’instructeur explique qu’il est préférable de suivre son cours pratique en milieu protégé (piscine), plutôt qu’en milieu naturel. Il serait plus difficile de débuter dans la mer, même en milieu peu profond, notamment à cause de l’eau et du sable qui bougent, nuisant à la concentration qui devrait être dirigée vers l’instructeur.

«La grosse différence, c’est que je partage la plongée comme étant ma passion, pas dans l’objectif de faire beaucoup d’argent».

Carlos Lopez tente de briser les mythes qui entourent ce sport, notamment la réaction des gens lorsqu’il parle de plonger avec les requins, qui ne seraient, en réalité, que très peu dangereux. «Quand j’habitais en Colombie, je pouvais plonger avec près de deux cents requins. Bien sûr que la première fois on ressent la peur, mais j’essaie de lutter contre ce mythe, et c’est pour ça que le logo de mon école est un requin-marteau», confie-t-il.

«Un autre mythe est que les gens croient que l’on plonge avec des bombonnes d’oxygène, mais on ne peut pas faire ça, sinon on va mourir! On plonge avec de l’air, qui est un mélange de gaz. Aussi, les gens croient souvent à tort qu’il faut gonfler la veste d’air afin de remonter à la surface», indique le Colombien d’origine.

«C’est pour ces raisons qu’il est important de suivre un cours. Plonger, c’est facile. Si je te donne un équipement de plongée, tu es capable d’entrer et de sortir de l’eau sans problème, mais qu’est-ce que tu vas faire si tu es à 60 pieds et que ton masque se remplit d’eau? Ou que tu as une crampe? Ou que tu perds ta source d’air? Ce sont justement des exercices que l’on pratique pendant les cours», insiste-t-il.

Les gens intéressés peuvent faire un essai, appelé bain libre, de plongée sous-marine de deux heures pour la somme de 30$, taxes et équipement inclus.