Philippe Watson se fait remarquer chez les dragons

Le petit chien emblématique de la marque de prêt-à-porter pour hommes Philippe Watson n’est peut-être pas parvenu à convaincre un dragon, mais il a définitivement tapé dans l’œil des téléspectateurs. À peine le fondateur de la compagnie trifluvienne avait-il quitté le plateau de l’émission Dans l’oeil du dragon que déjà, son site internet était victime de « l’effet dragon ».

Après le passage de l’entreprise Philippe Watson, lundi soir, la boutique en ligne de vêtements a surchauffé en raison du nombre trop élevé de visiteurs. Résultat : le site internet était en panne.

Sur la page Facebook de la compagnie, son fondateur François Dugal a commenté la situation. «Tout le Québec tente d’aller sur notre boutique présentement. Ce qui devait arriver arriva… », a-t-il écrit, alors que le deuxième épisode de la nouvelle saison de la téléréalité économique de Radio-Canada prenait fin.

Mardi matin, le site web était de nouveau accessible, mais le nombre de visiteurs sur le compteur, lui, n’a pas cessé d’augmenter. « Depuis 20h30, heure de mon passage à l’émission, hier soir, l’achalandage ne dérougit pas ! Du jour au lendemain, le site internet de Philippe Watson est devenu viral », a constaté M. Dugal, au lendemain d’une soirée fort occupée.

En quelques heures, le site web a enregistré des milliers de visiteurs. « C’est un beau problème », s’est-il réjoui.  

Même s’il n’a reçu aucune offre, le fondateur de Philippe Watson ne repart pas les mains vides. Son passage devant les dragons lui aura sans aucun doute donné une belle visibilité.

Une expérience enrichissante

L’entrepreneur de Trois-Rivières demandait 40 000 $ pour 20 % de son entreprise afin notamment de réaliser une campagne de publicité. Les cinq magnats du monde des affaires se sont tous dits charmés par l’emblème de la gamme, mais aucun n’a accepté d’ouvrir son portefeuille.

Rien toutefois pour décourager l’entrepreneur qui a quitté le plateau la tête haute, mais surtout, pleine d’idée afin de poursuivre le rayonnement de sa marque. Pour lui, l’expérience n’aura été qu’enrichissante. « Une fois que tu as affronté les cinq dragons, tu as tous les outils en main pour présenter ton entreprise devant n’importe qui », a-t-il déclaré.

Après sa présentation, la dragonne Caroline Néron lui a conseillé de développer davantage sa stratégie de distribution, notamment en faisant son entrée dans des magasins ayant pignon sur rue. « Les gens ont besoin de toucher et de sentir le produit avant d’acheter », a-t-elle expliqué.

Même s’il ne ferme pas la porte à cette avenue, le dirigeant de Philippe Watson continue de croire au potentiel illimité du web. En effet, la marque de vêtement au design épuré se vend uniquement en ligne. En 2016, l’entreprise fondée en 2015 a ainsi réalisé des ventes totalisant 20 000 $. Selon les chiffres de M. Dugal, un acheteur a un panier d’achats d’une valeur d’environ 60 $.

Au cours des prochains mois, son défi sera de convaincre davantage de clientèle que « l’expérience d’achat est tout aussi belle en ligne ».