« Peu de cyclistes savent que les traverses sont piétonnières, donc qu’ils n’ont aucune priorité »
L’équipe des vélos-patrouilleurs était réunie, ce matin, au parc Lambert, afin de faire la promotion du Programme de prévention Opération vélo numéro identification (OVNI). Implanté il y a plus de 20 ans déjà, il se veut un registre auquel les propriétaires peuvent inscrire les coordonnées de leur vélo et plusieurs autres détails, incluant le numéro de série, de sorte qu’il devient facile à relier à son propriétaire en cas de vol ou de perte.
Le registre favorise donc les retrouvailles entre un vélo et son propriétaire en cas de vol ou à la suite d’un appel signalant un vélo abandonné. L’inscription au registre est gratuite et facilitante.
« Nous sommes ici ce matin pour en discuter avec les cyclistes. Le Programme de prévention OVNI, dont l’inscription traditionnelle se faisait à l’aide d’un formulaire papier, cède sa place à une inscription en ligne via un code QR, que l’on retrouve sur le site web de la Ville de Trois-Rivières. Une fois le formulaire électronique complété, celui-ci est transmis au Service de police pour alimentation au registre. On prévoit d’ailleurs accrocher un petit pamphlet (avec un collant OVNI et le code QR) sur les vélos à vendre dans les différents commerces de Trois-Rivières », a expliqué le sergent Benoit Laporte, qui coordonne le programme avec Stéphane Chapdeleine.
En 2021, pas moins de 87 vols de vélos ont été recensés sur le territoire de la Ville de Trois-Rivières et actuellement, depuis le début de 2022, déjà 29 plaintes pour signaler un vol de vélo ont déjà été déposées au service policier. Pour ce qui est de l’équipe des vélos-patrouilleurs, elle est toujours active et composée de six étudiants apprentis policiers.
« C’est ma troisième année comme vélo-patrouilleur et c’est valorisant. On se promène dans les pistes cyclables de Trois-Rivières et on essaye d’éduquer les gens au code à respecter. Peu de cyclistes savent que la limite permise est de 22 km/h et peu de cyclistes savent que les traverses sont piétonnières, donc qu’ils n’ont aucune priorité à moins de débarquer de leur vélo », témoigne Mégane Grondin-Allard, finissante de la Technique policière au Cégep de Trois-Rivières.
« C’est vraiment le fun et ça nous permet déjà d’aller chercher de l’expérience sur le terrain. L’an dernier, on a pu permettre à une personne itinérante de se rendre au Centre Le Havre et à une autre occasion, nous sommes venus en aide à une personne qui venait de se casser le bras. Le monsieur est tombé, devant nous dans la piste cyclable, alors on a pu s’occuper de lui en attendant l’arrivée des ambulanciers. On s’est chargé de ramener son vélo également. »
Le sergent Laporte rapportait que le travail des vélos-patrouilleurs est parfois complexe. « Ce qui arrive, c’est que nous avons deux pistes cyclables principales, si on veut, donc elles se retrouvent très achalandées. Ce qui représente le plus grand défi, c’est qu’on y retrouve de tout, donc des cyclistes, marcheurs, coureurs, planchistes, poussettes et trottinettes, à titre d’exemples. Ce n’est vraiment pas tout le monde qui se déplace à la même vitesse, mais les gens doivent cohabiter de manière sécuritaire », conclut-il.