Parc Micro Sciences : Le Novocis ouvre ses portes

ÉCONOMIE. Le nouvel édifice au Parc Micro Sciences destiné aux technologies de l’information à peine inauguré mardi, que déjà, la Ville de Trois-Rivières a confirmé la réalisation d’un troisième pavillon. Plutôt que de servir d’incubateur, celui-ci permettra aux entreprises en démarrage de peser sur l’accélérateur.

Les détails de ce nouveau projet ainsi que son emplacement devraient être dévoilés lors de la séance du conseil municipal de la Ville, ce soir. Le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, a tenu à prolonger le suspense encore quelques heures. Il toutefois lâché échapper que le bâtiment pourrait ne pas être situé sur la rue Place du Technoparc comme c’est le cas pour les deux autres.

Le parc technologique sur le site de Trois-Rivières sur Saint-Laurent comprend le Technocentre, consacré bioprocédés industriels et aux technologies environnementales, ainsi que le petit dernier dont le nom a été dévoilé mardi matin : Novocis.

Ce deuxième bâtiment, copropriété d’IDE Trois-Rivières et du Cégep de Trois-Rivières, a nécessité un investissement de 5,67 millions de $. D’une superficie de 2100 mètres carrés sur trois étages, le centre d’innovation des systèmes agira à titre d’incubateur.

Il offre des espaces de recherches ainsi que des locaux en location pour les entreprises des domaines des télécommunications, de l’électronique et des technologies de l’information.

Le bâtiment accueille depuis quelques mois déjà le Centre de transfert des technologies en télécommunication (C2T3) du cégep et l’entreprise Alinov. Bientôt, deux autres entreprises viendront s’y installer à leur tour. Trois autres sont en négociations pour intégrer le Novocis. Quelques espaces sont encore disponibles, mais la demande est forte.

«Déjà, on parle de rentabilité. On prévoit que d’ici deux ans, ce bâtiment sera en mesure de s’autofinancer», a indiqué le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque.

Une bougie d’allumage pour l’innovation

Ce dernier compte sur ce nouvel édifice pour attirer des entreprises de l’extérieur et stimuler la création d’emplois. Il y a longtemps, a-t-il admis, que la Ville aurait dû entreprendre le virage de diversification économique.

«Mais il n’est jamais trop tard pour le faire», s’est-il exclamé. «Le Novocis s’inscrit dans une volonté de développer l’économie du savoir. L’incubateur va aider des entreprises spécialisées dans des secteurs de pointe à voir le jour et à grandir chez nous».

À Trois-Rivières seulement, le domaine des télécommunications a rapporté 90 M$ et a créé 400 emplois. Quant à celui des technologies de l‘information, on parle de 80 M$ et 350 emplois.

«Le plus beau dans tout ça, c’est que les entreprises de ces secteurs sont en très forte croissance», s’est réjoui le directeur général d’IDE Trois-Rivières, Mario De Tilly.

L’objectif d’un incubateur est d’abriter des entreprises pour une durée de trois à quatre ans. Ensuite, ces dernières quitteront l’enceinte pour laisser la place à d’autres. Plus le cycle «d’entrée et de sortie» est court, plus nombreuses seront les entreprises à naître au Novocis.