«On lance un cri du cœur pour les élèves en difficulté» – Louise Chabot

Où sont les ressources professionnelles promises par Québec? Voilà ce que la Centrale syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et le Syndicat du personnel professionnel de l’éducation du Coeur et du Centre-du-Québec (SPPECCQ-CSQ) se demandaient, alors réunies à Trois-Rivières, pour lancer la «Semaine des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec».

Leur message est clair: le ministre Proulx devra mettre le pied sur l’accélérateur de l’embauche de professionnelles et professionnels en éducation s’il veut rattraper les coupes qui ont été faites dans les dernières années et réellement favoriser la réussite des élèves handicapés et en difficulté d’apprentissage et d’adaptation.

«Les élèves en difficulté, aux prises avec un trouble d’apprentissage ou encore un handicap, représentent 20% des élèves au Québec et ce pourcentage est à la hausse. On lance un cri du cœur pour ces élèves. Lorsqu’on les accompagne adéquatement, on a plus de chances de réussite alors voilà pourquoi il est important de procéder à l’embauche de personnel», a d’abord lancé Louise Chabot, présidente de la CSQ.

«Le ministre Leitão a encore annoncé des surplus pendant qu’en même temps, le gouvernement continue de couper.»

La présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau, abondait dans le même sens. «De plus en plus de gens demandent l’ajout de services et on pensait que le gouvernement avait compris lorsqu’il a annoncé l’ajout de 1500 ressources. Malheureusement, ce n’est pas le cas!», déplore-t-elle.

«Dans les 69 commissions scolaires que nous représentons, il y a eu un ajout de 250 ressources, ce qui signifie que 16% du nombre annoncé. Plusieurs de ces emplois sont précaires en plus. Ça ne vient pas compenser les 375 postes à temps complet qui avaient été coupés.»

La «Semaine des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec» se déroulera du 20 au 24 novembre sous le thème «Des services professionnels en éducation, tout le monde y gagne».

«Du côté du Coeur et du Centre-du-Québec, nous représentons cinq commissions scolaires. De plus en plus, notre syndicat est en action en rapport aux problèmes de santé et de détresse au travail. Le colloque d’aujourd’hui n’est pas anodin. Nous avons des professeurs qui manquent de ressources et qui se retrouvent aux prises avec une charge de travail beaucoup trop lourde», a pour sa part commenté Jean Martineau, président du SPPECCQ.

Règles budgétaires à protéger

Mesdames Chabot et Pomerleau s’allient à M. Martineau pour demander que les règles budgétaires permettant aux commissions scolaires d’embaucher des professionnels soient protégées pour servir exclusivement à cette fin.

«C’est à cette condition seulement que le gouvernement montrera sa réelle intention d’offrir des services professionnels aux jeunes qui en ont besoin», conclut Johanne Pomerleau.