Nouvelle ville, nouvelle école, nouvelle langue

Malak et Alaa ont 8 ans. En janvier, ils auront complété leur première année à l’école Curé-Chamberland. Arrivés à Trois-Rivières avec la première vague de réfugiés syriens, ces élèves ont appris, en quelques mois, à s’exprimer en français.

L’année dernière, deux nouvelles classes de francisation au primaire ont été implantées à cette école. Dans ces deux classes de francisation, il n’y a pas de niveau scolaire. Les enfants sont répartis selon leur âge. Une classe compte quatorze enfants tandis que l’autre en compte douze.

«Les premiers mois, on communiquait beaucoup avec des gestes et des signes, mentionne le directeur de l’école, Martin Bisson. On a eu l’aide d’éducateurs qui sont venus nous aider l’an dernier et des intervenants du Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA) de Trois-Rivières.»

«À la fin de la dernière année scolaire, en juin, il y avait déjà une grande amélioration, remarque ce dernier. Les enfants ont commencé par apprendre la langue orale. Ensuite, c’était la langue écrite. De plus en plus, on progresse vers l’écriture. Les enfants font de grands progrès, ils comprennent très bien le français.»

Après les Fêtes, certains élèves syriens seront intégrés aux classes régulières. Ce sera le cas de Malak, qui comprend et parle déjà très bien le français. «J’aime tout à l’école», dit-elle. De son côté, ce que préfère Alaa, c’est l’écriture.

«Lorsque leur français est assez adéquat et que leur compréhension est bonne, on les intègre dans des classes régulières, explique M. Bisson. Ils ne sont pas tous rendus au même niveau, mais ils progressent tous.» Après un an, certains sont prêts à intégrer des classes régulières alors que d’autres devront perfectionner leur français encore un peu.