Nouvelle offre de logements universitaires à Pointe-du-Lac

Après un investissement de près de 2 M $, une première résidence universitaire voit le jour dans le secteur Pointe-du-Lac. Des étudiants de l’UQTR inscrits à la session d’été pourraient devenir les premiers locataires de l’Oasis du Lac, située à proximité de tous les services: épicerie, pharmacie, restaurants et transport en commun.

Le trajet en autobus prendra 14 minutes, assure le recteur de l’UQTR, Christian Blanchet, qui se réjouit de l’offre additionnelle de logement étudiant à Trois-Rivières.

« Dans nos régions, on a beaucoup d’étudiants de première génération. À l’UQTR, c’est 50 % de nos étudiants qui sont les premiers de leur famille à étudier à l’université. Avoir accès à du logement abordable, c’est essentiel pour eux. Quand on veut faire des études universitaires, le coût le plus élevé, c’est celui du logement. Ce sont les deux tiers de nos étudiants dont l’adresse permanente est à plus d’une heure du campus de Trois-Rivières. Donc, les jeunes qui veulent étudier chez nous ont besoin de logement. Leur offrir ce logement abordable, bien adapté à leurs besoins, c’est magnifique. »

La collaboration avec le secteur privé est en train de faire des petits, selon lui.

« C’est à peu près un nouveau modèle qu’on est en train de faire. C’est la deuxième résidence comme celle-ci qui est lancée. C’est un nouveau modèle au Québec: des résidences organisées, mises en place par des promoteurs privés qui s’attachent parfaitement à ce dont les étudiants ont besoin. C’est ce que la communauté de Trois-Rivières fait par son imagination. Voir un entrepreneur comme M. Désilets lever la main et dire qu’on pourra accueillir des étudiants, c’est toute la communauté qui s’engage à accueillir les étudiants. »

L’Oasis du Lac compte 41 chambres, dont le coût de location varie entre 799 $ et 849 $. Les unités sont meublées et comprennent un forfait internet haute vitesse.

« On a 11 chambres privées, donc avec salles de bain privées, puis, on a 30 chambres semi-privées, donc, deux chambres pour une salle de bain, indique le promoteur Éric Désilets. On fournit congélateur, réfrigérateur, bureau de travail, le set de chambre, il y a des tiroirs sous le lit, des grands garde-robes. »

Les locataires ont accès à des espaces de vie comme une grande cuisine commune tout équipée, une salle à manger, une buanderie et des espaces extérieurs qui seront améliorés au fur et à mesure que le printemps s’installe.

« On veut mettre des gazebos à l’arrière, on veut mettre une place pour étudier à l’extérieur. On est dans un espace de verdure. Étudier ou envoyer mes enfants à l’université, j’aimerais ça un peu en campagne, en retrait. Donc, je trouvais l’idée bonne. »

M. Désilets entrevoit déjà une phase d’agrandissement qui doublerait le nombre de chambres.

« Quand celle-là sera remplie, on va aller parler à la Ville pour un agrandissement, peut-être en arrière. Les plans sont déjà faits. On a encore du terrain. Ça serait encore 40 chambres, donc, on aurait 81 chambres, si tout va bien. »

Le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, a souligné que la nouvelle résidence amène de la variété dans l’offre de logement étudiant.

« En termes de qualité de vie, on vient offrir quelque chose d’autre. C’est important de pouvoir aller à la bibliothèque en pantoufles pour certains étudiants, mais c’est important pour d’autres de pouvoir sortir du campus et de pouvoir aller vers d’autres choses. Ici, on peut se prendre 30 minutes de marche puis aller explorer le lac Saint-Pierre, aller à la boulangerie, aller à l’épicerie, aller marcher dans l’extraordinaire boisé du Moulin seigneurial. »

La bâtisse qui abrite les nouveaux logements est l’ancienne résidence privée pour aînée Villa champêtre Robert-Julien qui a fermé ses portes en 2018.

« Le bâtiment le plus écologique en développement durable, celui qui est le plus optimal, c’est celui qu’on ne bâtit pas, poursuit le maire Jean Lamarche. Lorsqu’Éric est venu nous voir pour nous proposer de convertir un lieu déjà construit, pour nous, c’est une très bonne nouvelle. Ce projet-là, il n’est pas possible si on ne souhaite pas vraiment le faire, si vous n’avez pas un entrepreneur qui vient et qui dit qu’il va le faire. Je suis fier parce qu’à l’image de ce qu’on fait pour la crise d’habitation de la ville, on est en train de le faire pour la crise du logement étudiant. »

La coordonnatrice de l’Association générale des étudiants de l’UQTR, Chloé Séguin, considère que la nouvelle résidence répond aux besoins de la communauté étudiante.

« Trop souvent, nos membres doivent jongler avec des enjeux de précarité, de logements inadéquats ou trop coûteux qui nuisent au bien-être de nos étudiants et aussi à leur bien-être académique. Nous tenons donc à souligner l’importance capitale du logement étudiant abordable, accessible et sécuritaire. Ces trois piliers sont essentiels pour offrir à nos étudiants un environnement propice aux études et à la réussite, mais aussi à leur épanouissement personnel. »

Pour plus d’information sur les chambres disponibles, on peut consulter www.oasisdulac.com.