«Nous sommes en train de reprendre notre rythme de croisière» – André Lemyre
Distribution Toiture Mauricienne (DTM) s’est rapidement relevé de l’incendie qui a détruit son usine de la rue des Toitures le 7 février dernier. Deux mois après le tragique événement, l’entreprise est en bonne posture pour retrouver son rythme de croisière dans sa nouvelle bâtisse de la rue St-Malo. Pour appuyer financièrement DTM dans cette construction d’une valeur avoisinant les 35 millions de dollars, le gouvernement du Québec lui octroie un prêt de 4 M$.
L’entreprise a récemment construit un bâtiment d’environ 180 000 pieds carrés à Trois-Rivières et elle y a installé deux lignes de production automatisées, soit l’une pour des solives de planchers, nouvelle génération, et l’autre pour des fermes de toit. La nouvelle ligne de production pour les solives de planchers permettra une augmentation des ventes du produit, surtout à l’exportation, dès la reprise des marchés. Plus de 50 emplois spécialisés ont été créés pour le démarrage de la nouvelle usine. «Malgré le contexte économique difficile, je voudrais vous féliciter pour votre audace et votre vision de l’avenir. Vous avez fait preuve de vivacité et rapidité suite à l’incendie. De plus, vous faites la preuve que nous pouvons profiter de la tempête économique pour saisir les opportunités et s’en sortir adéquatement. Lors de la reprise, Distribution Toiture Mauricienne sera en bonne posture et aura maintenu ses quelque 800 emplois au Québec seulement, dont la moitié sont à Trois-Rivières», fait mention Julie Boulet, ministre des Transports et ministre responsable de la région de la Mauricie. À noter que le prêt de 4 M$ provient du programme Soutient à l’industrie forestière administré par Investissement Québec.
Pour sa part, André Lemyre, propriétaire de DTM, indique que l’incendie de cet hiver n’a fait qu’accélérer les choses. «Il faut savoir innover, profiter des occasions qui se présentent. Notre projet a été entrepris avant la tempête économique et depuis, il a non seulement pris vie, mais il a également évolué. Nous sommes en train de reprendre notre rythme de croisière. Quand on a brûlé, on fabriquait 225 000 pieds par semaine et, aujourd’hui, nous en sommes à 197 000. Les tables d’assemblages fonctionnent à plein régime jour et nuit», exprime M. Lemyre.
En ce qui concerne la crise économique, le propriétaire de DTM ne s’en fait pas outre mesure. «Avec la nouvelle usine, nous visons surtout le marché américain. Si on regarde la démographie, en 2012, les États-Unis vont avoir besoin de 20 000 000 de maisons alors je suis optimiste pour l’avenir», conclut-il.