«Nous ne bloquerons pas le pont Laviolette»
Les travailleurs du domaine de la santé ne bloqueront pas le pont Laviolette le 26 novembre.
«On a été attentif à la population qui était quand même inquiète. Il y avait des enjeux de rendez-vous médicaux. De notre côté, l’action a été remise en question parce qu’on a vu la population s’inquiéter d’être prise en otage. C’est ce qui nous a fait reculer», explique Pascal Bastarache, président du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers – CSN.
Toutefois, les syndiqués n’écartent pas la possibilité d’utiliser ce moyen de pression éventuellement. «Tout va dépendre des gestes posés par le gouvernement dans les prochains jours, précise M. Bastarache. Ce n’est pas nous qui allons décider. C’est vraiment le gouvernement, par ses actions et ses inactions, qui va nous y pousser.»
Le Syndicat soutient que plus d’une quarantaine de rencontres «sans avancements» ont eu lieu jusqu’à présent entre les représentants syndicaux et le gouvernement.
«Être privé quelques heures de la possibilité de se mouvoir, de se rendre ou de quitter son travail, de s’acquitter de ses obligations familiales ou parentales, de la possibilité de se rendre à un rendez-vous médical ou à un rendez-vous important, ou pas, d’autre nature. Quel drame, n’est-ce pas, d’être privé quelques heures? Plaçons-nous maintenant dans la peau des travailleuses et des travailleurs de la santé où un très grand nombre est dans cette situation d’être pris en otage quelques heures tous les autres par la surcharge de travail et par le temps supplémentaire obligatoire», fait valoir M. Bastarache.
«Déjà avant la pandémie, plus de la moitié de nos membres ont exprimé être en détresse psychologique due à leurs conditions de travail, renchérit ce dernier. Cette triste réalité est loin de diminuer avec le gouvernement Legault, bien au contraire.»
Rappelons que la convention collective est échue depuis le mois de mars dernier.