Noovelia en pleine ascension
L’entreprise Noovelia, qui œuvre dans le domaine de l’industrie 4.0, se développe à la vitesse grand V. Cette année seulement, elle anticipe une croissance avoisinant les 40 %. Ses dirigeants prévoient même embaucher une quinzaine de personnes.
Né en 2019 du regroupement d’Epsilia, de Divel et de Pluritag, l’entreprise conçoit des systèmes intelligents et automatisés. Ainsi, elle aide les usines à se numériser et à connecter leurs technologies pour une gestion et un suivi intelligents de l’inventaire, de la logistique, de la production et des données.
Spécialisée dans le domaine de la traçabilité, de l’entreposage automatisé et des véhicules autoguidés, Noovelia a des clients partout dans le monde. Ses technologies se retrouvent non seulement au Canada, mais aussi aux États-Unis et en Europe. Des négociations sont également en cours avec des gens d’affaires de la Nouvelle-Zélande.
«On a beaucoup de demandes depuis le début de la pandémie, affirme le cofondateur de Noovelia, Alain Lemieux. Dans le contexte actuel, le Québec recherche une plus grande autonomie dans le secteur agroalimentaire. La situation sanitaire mondiale fait en sorte que c’est plus compliqué qu’avant pour importer et exporter, d’où le besoin d’avoir un approvisionnement plus local.»
«Pour accroître notre autonomie agroalimentaire, il nous faut des entreprises plus performantes, poursuit ce dernier. C’est là qu’on devient un joueur important parce que les systèmes qu’on développe permettent d’augmenter largement la productivité des entreprises.»
Bien établie dans les secteurs manufacturier, agroalimentaire et du transport, Noovelia étend maintenant son expertise dans une nouvelle branche : celle de la production agricole. «Depuis quelque temps, on a des projets dans des serres et chez des producteurs, spécifie M. Lemieux. On se retrouve au début de la chaîne alimentaire, alors qu’on avait plutôt l’habitude de travailler avec les usines qui transforment les produits.»
Une deuxième chaire de recherche
Par ailleurs, Noovelia collabore avec l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) dans le cadre d’une chaire de recherche. Les travaux de celle-ci permettront de développer l’intelligence de navigation et d’améliorer la performance des véhicules autoguidés utilisés à l’intérieur des usines et des entrepôts industriels.
«Notre partenariat pour cette chaire remonte à au moins trois ans. On a d’autres idées et on est justement en train de travailler sur une nouvelle chaire encore plus impressionnante», soutient M. Lemieux.
De la religion à l’agroalimentaire
Entrepreneur aguerri, Alain Lemieux a fait ses débuts dans le monde des affaires en 1983. Pendant plusieurs années, il a travaillé comme programmeur-analyste pour des communautés religieuses.
«J’ai travaillé pour plusieurs communautés un peu partout dans le monde, puis en 1997-98, un ami m’a parlé de traçabilité à l’usine ATrahan d’Yamachiche, raconte M. Lemieux. Je trouvais ce nouveau concept vraiment intéressant et c’est comme ça que j’ai commencé dans le domaine, en travaillant avec les propriétaires de l’usine.»
«On a réussi à augmenter la sécurité alimentaire et, par la suite, j’ai eu d’autres contrats comme celui-là, ajoute-t-il. De fil en aiguille, on est devenu un leader en traçabilité alimentaire dans les usines de transformation.»
Son parcours l’a amené à travailler pour divers secteurs de l’économie, dont le manufacturier et l’agroalimentaire. Puis, en 2018, il a eu l’idée de fonder Noovelia. «Je travaillais déjà avec Divel sur des projets et je trouvais le maillage intéressant. C’est une façon de fusionner le monde numérique et le monde physique», illustre-t-il.
Parallèlement à cela, depuis 2010, M. Lemieux collabore activement avec le Centre de pédiatrie sociale de Trois-Rivières (CPSTR) où il a été nommé président en juin 2015, en plus d’être coprésident de l’Alliance québécoise de la pédiatrie sociale en communauté (AQPSC) depuis octobre 2018.