Motiver les jeunes à faire le «grand saut»

Qu’est-ce qui motive les jeunes entrepreneurs à faire le grand saut en 2014? Telle était la question d’un sondage mené par la Fondation de l’entrepreneurship, l’Indice entrepreneurial 2014, et dont les conclusions ont été abordées par un panel économique réuni à Trois-Rivières mercredi matin.

Le panel, animé par Michèle Boisvert de la Caisse de dépôt et de placement du Québec et composé de Dominique Brown, propriétaire de Chocolats Favoris; d’Éric Chouinard, cofondateur d’iWeb; de Kathy Béliveau, associée – développement des affaires de REZO l’agence sociale et de Geneviève Hardy directrice générale d’Hardy Filtration, a discuté de ce qui pouvait entraîner les jeunes entrepreneurs à se lancer en affaires, ce qui pouvait les freiner et ont témoigné de leurs expériences personnelles.

Sept faits saillants se démarquent du lot dans l’enquête.

-L’augmentation notable du taux d’intentions d’entreprendre et de démarches par rapport à 2013 au Québec dans la population générale. Cette hausse est notamment attribuable au dynamisme entrepreneurial accru des jeunes.

-Les jeunes Québécois ont majoritairement l’intention d’entreprendre dans la région où ils habitent et souhaitent le faire tout autant avec des partenaires que seuls.

-Qu’ils soient engagés ou non dans la chaîne entrepreneuriale, l’entrepreneuriat est le choix de carrière optimal pour eux.

-Le double des jeunes du Québec a l’intention de prendre la relève d’une entreprise, plutôt que sa création, par rapport à leurs pairs du reste du Canada. Une fois en démarches, l’écart se creuse encore davantage.

-Les jeunes privilégient les secteurs des services et de la culture.

-La volonté d’expansion et d’internationalisation est plus grande chez les 18 à 34 ans du Québec que leurs pairs de 35 ans et plus.

-De par leur propension au risque, leur confiance en leurs qualités et compétences et leurs recours aux réseaux de contacts, le portrait des jeunes potentiels créateurs d’entreprise du Québec est plus positif que celui de leurs pairs du reste du Canada.

-Face à l’échec, les jeunes Québécois font également preuve de résilience et se relancent volontiers dans la chaîne entrepreneuriale avec un nouveau projet d’entreprise.

«L’indice 2014 trace cette année un portrait des jeunes Québécois qui s’avère vraiment positif. Plus nombreux que jamais à vouloir se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, ils possèdent de nombreux atouts nous permettant de croire qu’ils passeront non seulement à l’action en bon nombre, mais qu’ils pourront propulser l’entrepreneuriat québécois encore bien plus loin», estime Alain Aubut, président – directeur-général de la Fondation de l’entrepreneurship.

«Pour la Caisse, la croissance et la pérennité des entreprises sont essentielles au développement économique du Québec. Dans ce contexte, nous pouvons nous réjouir des résultats de l’Indice 2014 qui démontrent clairement l’intérêt des jeunes du Québec pour le métier d’entrepreneur et le transfert d’entreprise», a déclaré Michèle Boisvert, première vice-présidente, Affaires publiques, à la Caisse de dépôt et placement du Québec.

«Les résultats de l’Indice 2014 semblent témoigner des grands efforts de sensibilisation à l’entrepreneuriat accomplis à ce jour auprès des jeunes. Il faut maintenant intégrer une promotion ciblée de secteurs importants pour l’économie québécoise et la démystification des sommes et ressources requises. De plus, il est impératif d’accompagner les jeunes entrepreneurs vers une démarche d’innovation "transversale" à tous les secteurs, vers des modèles d’affaires à haute valeur ajoutée, vers un équilibre entre la réalisation de ses passions et une constante préoccupation à vouloir répondre aux besoins concrets de ses clients», a ajouté M. Aubut.