Modification des horaires de repas, rideaux d’intimité et boutons d’urgence

RÉSIDENCE COOKE. Le CIUSSS a dévoilé mercredi avant-midi les résultats de son enquête interne pour faire la lumière sur les événements préoccupants survenus à la résidence Cooke de Trois-Rivières.

Rappelons que Johanne Panneton était en visite au centre le 14 juillet lorsqu’elle a filmé deux personnes âgées qui avaient chuté de leur lit et demeurées ainsi au sol, sans recevoir d’aide.

Les images filmées à partir d’un téléphone cellulaire et diffusé sur les réseaux sociaux ont rapidement enflammé la communauté. Aucun préposé ne semblait présent à l’étage et les patients sont restés dans cette situation de détresse durant deux minutes et trente secondes, minimum.

Changer les heures de repas

Parmi les 13 recommandations, on propose de modifier les horaires de repas des intervenants pour qu’il y ait plus d’intervenants disponibles à la fois. Au moment des faits, trois des six intervenants (pour 39 patients) étaient partis prendre leur repas.

«Avec nos partenaires syndicaux, on va évaluer la possibilité de moduler cette période de repas pour qu’il y ait moins de gens qui mangent en même temps. Il n’est pas exclu que du financement soit rajouté pour augmenter la disponibilité des ressources humaines durant cette période de repas», indique Louis Brunelle, directeur des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques.

Laisser les portes ouvertes

Une autre recommandation consiste à recourir à des rideaux d’intimité. «Quand la porte d’une chambre est fermée, il est impossible d’entendre les appels à l’aide et les moniteurs sonores. C’est ce qui est arrivé le 14 juillet, des intervenants prodiguaient des soins la porte fermée parce que le rideau ne permettait pas de préserver l’intimité», mentionne M. Brunelle.

Une tournée de toutes les chambres a été effectuée afin de savoir si les rideaux étaient correctement installés afin de permettre, éventuellement, de fermer les rideaux et laisser les portes ouvertes, selon le désir des résidants.

Utiliser des boutons d’urgence

Le CIUSSS suggère également une révision des pratiques à l’égard des technologies telles que l’utilisation des lumières de présence et la disponibilité de boutons d’appel d’urgence pour les visiteurs et les bénévoles.

«On va rappeler aux intervenants de s’assurer que le bouton soit activé et que la lumière au-dessus de la porte dans le couloir soit activée, ce qui signifie qu’il y a présence d’un intervenant dans la chambre», précise M. Brunelle.

Le CIUSSS évaluera également la possibilité d’utiliser le bouton d’appel d’urgence au poste de garde.

Le CIUSSS se donne jusqu’au 25 octobre pour trouver des solutions, après quoi ces solutions seront mises en branle. Le rapport complet sera rendu disponible sur le www.ciusssmcq.ca.

Une autre enquête

Mentionnons par ailleurs que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a aussi désigné deux enquêteurs pour faire la lumière sur les événements.