«Miam», la nouvelle identité agroalimentaire de la Mauricie
AGROALIMENTAIRE. Plus besoin de passer de longues minutes à chercher les produits de chez nous dans les commerces et les menus de restaurants. Il sera maintenant possible de les reconnaître grâce à l’étiquette Miam, le meilleur de la Mauricie. Cette nouvelle certification permettra la mise en valeur des produits régionaux dans nos assiettes.
Il y avait une certaine fébrilité dans l’air, alors que les partenaires régionaux du Plan de développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Mauricie (PDAMM) ont levé le voile sur cette nouvelle identité agroalimentaire régionale, mercredi matin, au restaurant le Poivre Noir de Trois-Rivières.
La création de cette certification s’inscrit dans une démarche de valorisation des produits régionaux. En effet, cela permettra d’inciter les consommateurs et les acteurs de l’industrie à acheter les produits d’ici. C’est du moins ce qu’espère la coordonnatrice du PDAMM, Patricia Lamy.
«Les consommateurs pourront cibler plus facilement la marchandise de la Mauricie grâce à cet outil d’aide à la consommation. Pour les entreprises et leurs produits, ça leur apportera également une belle notoriété», estime-t-elle.
Pour obtenir la certification Miam, les produits devront répondre à des critères précis concernant la provenance des aliments et passer devant un comité. L’étiquette Miam pourra être affichée sur la marchandise, dans les menus de restaurants et à l’entrée des commerces. Quelques-uns portent déjà fièrement le logo vert en forme de feuille.
Cet outil arrive pile au moment où l’intérêt des consommateurs pour la provenance de leurs aliments est grandissant.
«De plus en plus d’établissements et d’entreprises choisissent de donner une plus grande vitrine aux produits locaux sur leurs tablettes et dans leurs menus. La question de la provenance des aliments est redevenue très importante aux yeux des Québécois qui passent beaucoup plus de temps devant les étiquettes», affirme Norman Houle, directeur régional du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Faire rouler l’économie
En plus de faire rayonner les produits cultivés, élevés, transformés et cuisinés en Mauricie, la nouvelle identité agroalimentaire contribuera au développement économique de la région.
En effet, la Mauricie n’a rien à envier à ses voisins avec plus de 1 000 entreprises agricoles, dont une centaine qui commercialisent eux-mêmes leurs propres produits, trois marchés publics, 736 restaurants et 407 détaillants en alimentation. Il y en a pour tous les goûts!
Selon les dires du président de la Fédération de l’Union des Producteurs Agricoles (UPA) de la Mauricie, Jean-Marie Giguère, l’industrie bioalimentaire de la Mauricie représente un PIB de 600 000 000$ et environ 17 000 emplois.
À noter que ce projet est le fruit d’un long processus de consultation documenté s’étalant sur plusieurs années et auquel de nombreux partenaires et entreprises du milieu agricole ont mis la main à la pâte. Le MAPAQ, la Fédération de l’UPA de la Mauricie, Innovation et développement économique Trois-Rivières et plusieurs autres CLD de la région ont participé.
Un site web sera lancé en septembre permettant de découvrir les entreprises mauriciennes.
Portrait de l’industrie alimentaire de la Mauricie:
La région se distingue pour ses alcools et principalement la bière, ses produits alimentaires forestiers, dont les champignons sauvages, les bleuets, ses viandes de spécialité (sanglier, bison, bœuf, agneau) et des produits maraîchers. De nombreux festivals mettent aussi en vedette les produits mauriciens.
Les produits certifiés Miam:
– Les miels de Miels des 3 Rivières
– Le vinaigre de cidre à l’ancienne et les gelées du Verger Barry
– Le Baluchon de la fromagerie F.X. Pichet
– Les fruits et légumes des Jardins Bio Campanipol