«Mes forces ont diminué de 50%» – Frédéric Dion
DÉFI. Il y a près d’une semaine maintenant que l’aventurier Frédéric Dion, de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, tente de retrouver la civilisation, lui qui est perdu quelque part dans le Grand Nord canadien afin de vivre une expérience de «survie volontaire».
Le 18 août, un hélicoptère l’a abandonné dans les environs de Ross River, au Yukon, avec un minimum d’équipement: un packraft (petit bateau gonflable facilement transportable dans un sac de randonnée), un couteau, un briquet, un sifflet, de la broche à collet, une lame de scie sans le manche, un petit kit de pêche, des accessoires de réparation pour le packraft, un filet antimoustique, des sangles, une crème de zinc, une corde et 100$ en billets de 20$.
Il doit maintenant se débrouiller seul pour tenter retrouver son chemin vers la civilisation tout en assurant sa survie. En date du 22 août, la santé physique et le moral de l’aventurier ne semblaient pas à leur meilleur, comme il en témoigne sur son blogue:
«L’unique certitude qui éclaire mon esprit [est que] je dois manger! Mes forces ont diminué de 50 % et j’ai besoin de carburant pour la suite du voyage. Le corps est particulièrement outillé pour résister à l’absence prolongée d’entrées alimentaires en puisant dans les réserves de gras ou en réduisant spontanément la dépense énergétique afin de préserver justement ces réserves. Cependant, sans énergie, impossible de bouger. Si je ne bouge pas, impossible de sortir d’ici, ce qui est l’objectif premier de cette aventure Porté disparu au Yukon!», écrit-il.
«L’aventure n’est pas difficile que pour mon corps, mon esprit en prend aussi un coup. Soyons clairs, je n’ai pas vu d’ours depuis mon départ, mais la bête me hante. Alors que je m’étais installé sur une plage de galets pour faire la sieste, j’ai fermé les yeux pour rapidement tomber dans un profond sommeil. Et voilà que soudainement, juste derrière moi, j’entends un grognement monstrueux qui me glace le sang. D’un coup, comme la veille au milieu de la nuit, je bondis prêt à l’action en hurlant comme un guerrier viking. À moitié réveillé, haletant comme si j’avais fait le cent mètres, je me rends compte qu’il n’y a rien derrière moi. Rien non plus à droite ou à gauche. En fait, il n’y a rien de rien… j’ai été réveillé par mon propre ronflement.»
Rappelons que le défi que s’est lancé Frédéric Dion sert d’abord et avant tout à amasser des fonds pour l’organisme Opération Enfants Soleil, organisme pour lequel il s’implique depuis 2009. À ce jour, il a amassé plus de 25 000$ pour cette cause. Dans le cadre de cette expédition, l’aventurier espère accumuler 5000$ pour les enfants malades.
Pour suivre son aventure: http://blogue.fredericdion.com