Manifestation «Mortes de fatigue» à Trois-Rivières

Le syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec (SPSMCQ) participe au mouvement de solidarité lancé aujourd’hui par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). Une action de visibilité ayant pour thème «Mortes de fatigue» a donc été organisée cet après-midi devant le 858 de la Terrasse Turcotte, à Trois-Rivières.

Lors de cette journée québécoise de mobilisation, les professionnelles en soins réclament d’être traitées avec respect.

«Les professionnels sont déjà à bout de souffle et on reçoit des appels quotidiennement. Les vacances leur sont refusées, et souvent même des congés. Les gens sont essoufflés et ont de la misère à concilier travail-famille. Ils ont besoin de repos et besoin de se ressourcer. Plusieurs sont tombés malades et d’autres ont même démissionné», a martelé Nathalie Perron, présidente du syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec (SPSMCQ).

«L’hiver, on est déjà à 150% de taux d’occupation et les hôpitaux sont emplis. Comment allons-nous faire pour donner des vacances à nos gens? Présentement, les hôpitaux sont vides et les urgences sont vides, alors c’est le temps de laisser nos gens prendre des congés et prendre des vacances. S’il n’y a pas de cas COVID-19 présentement, on doit laisser les gens prendre leurs vacances. On n’a pas raison de canceller les vacances, surtout que ça va à l’encontre de la convention collective.»

Dans leur lutte quotidienne contre la COVID- 19, elles réclament avoir droit à des milieux de travail sécuritaires afin de ne pas tomber malades à leur tour, de répit afin qu’elles puissent continuer de soigner, d’une rémunération additionnelle à la hauteur de leur disponibilité, des inconvénients qu’elles subissent et des risques qu’elles encourent et d’une organisation du travail qui respecte les conventions collectives en place.