Manifestation des intervenants en centre jeunesse

MOBILISATION. Une cinquantaine de membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec (STTCJMCQ) affilié à la FSSS-CSN ont dénoncé, jeudi midi, les offres du gouvernement et l’austérité.

«On pense sérieusement à des perturbations économiques. Il faut faire voter le plan en assemblée générale, mais on pense à des blocages de routes et des choses comme ça. Il y a toujours la grève dans le décor à l’automne», indique Claude Audy, vice-président régional FSSS-CSN.

Manon Hamel, présidente du STTCJMCQ-CSN, craint une perte d’expertise. «On sort dans la rue pour nos conventions collectives, mais aussi pour la loi 10, dit-elle. On va fusionner nos établissements, alors on craint une perte d’expertise. En Centre jeunesse, on travaille d’une façon différente. C’est un travail humain, on doit cesser de juste voir ça avec des chiffres.»

Cette dernière dénonce également le refus du gouvernement d’augmenter les salaires. «On n’a jamais eu autant de signalements dans le réseau. Notre monde est à bout de souffle. Les coupes arrivent de toute part et on nous dit qu’on n’aura pas d’augmentation de salaire. Il n’y a aucune reconnaissance de l’effort consenti par les intervenants. C’est insultant. On est plus dans les années 1950 : c’est plus juste une vocation. C’est un travail et on veut être reconnu pour ce qu’on fait avec les jeunes», conclut Mme Hamel.