Maladies chroniques : elle aide les gens à s’épanouir
ÉTUDE. Professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Marie-Claude Blais aidera cette année plus d’une vingtaine de personnes atteintes d’une maladie chronique.
Dès le mois d’octobre, l’enseignante au Département de psychologie accueillera des groupes d’environ huit personnes dans le cadre d’un projet de recherche. Les participants prendront part à cinq rencontres hebdomadaires de deux heures chacune.
Lors de ces rencontres, les gens seront amenés à prendre conscience des gestes qu’ils posent au quotidien qui contribuent à créer un cercle d’émotions négatives. «Essentiellement, l’intervention sert à améliorer la qualité de vie des gens qui ont une maladie chronique et qui, par conséquent, doivent composer avec toutes sortes de limitations au quotidien», explique Mme Blais.
«Limiter ses actions, ça ne pose pas trop de problèmes à court terme, ajoute cette dernière. On le fait quand on a un rhume, par exemple. Mais quand on doit le faire à plus long terme, on risque de s’engouffrer dans un cercle d’émotions négatives. Notre vie devient alors centrée sur le négatif, on cherche à éviter de ressentir des choses désagréables au lieu de miser sur le positif.»
L’intervention qui sera faite lors des rencontres vise à faire comprendre aux participants quand ce cycle négatif s’installe dans leur vie ainsi qu’à trouver des moyens pour renverser la tendance.
Les gens deviennent ainsi de meilleurs observateurs d’eux-mêmes. Ils sont mieux outillés pour reconnaître quelles actions sont à éviter pour leur bien-être. Ils auront également à identifier des actions qui leur correspondent davantage en fonction de leur personnalité et de leurs valeurs.
Une vie plus enrichissante
«Je veux amener les gens à poser des gestes pour eux au lieu de lutter contre ce qui est désagréable, indique la professeure. Chaque participant va se mettre en action en fonction de ce qui est important pour lui. Les effets secondaires de ça pourraient être de diminuer les symptômes anxieux et dépressifs.»
«Je ne promets pas aux gens d’avoir moins de douleur et d’être moins anxieux à la toute fin, tient-elle à préciser. Je veux les aider à composer avec leur situation pour qu’ils aient une vie plus épanouie et enrichissante. Ce service est offert gratuitement aux participants et, avec l’aide d’une doctorante, on documente l’efficacité de la méthode de groupe dans le cadre de la recherche.»
Au terme des cinq rencontres hebdomadaires, deux suivis seront réalisés, un mois et trois mois plus tard. Les rencontres de la première cohorte débuteront le 4 octobre. Les gens souhaitant participer à l’étude doivent donc signifier leur intérêt rapidement en composant le 819 376-5011, poste 4024 ou par courriel : maira.filteau-corbeau@uqtr.ca