Maison Carignan : le C.A. s’explique
Frappée par des allégations d’irrégularités concernant deux de ses dirigeants, dont son fondateur, la direction de la Maison Carignan a fait le point sur la situation particulière qui l’habite.
En point de presse, le conseil d’administration de la Maison a pris la parole à tour de rôle pour donner son point de vue sur la situation d’une part, mais aussi pour rassurer la population et les personnes impliquées de près ou de loin dans cette affaire.
«On ne pensait pas que ça prendrait l’ampleur que ça a aujourd’hui. On ne pensait pas non plus que ça pressait pour réagir jusqu’à ce que les médias s’emparent de l’histoire», a lancé le président du conseil d’administration Rosaire Hébert.
«Il y a des choses qui ont été dites et qui ne reflètent pas nécessairement la réalité. On a un bon contact avec l’Agence de santé. Nos services sont conformer aux normes et nous travaillons avec professionnalisme, intégrité et sincérité. Je tiens à rassurer la population et les instances : la Maison est bien gérée», a soutenu le directeur général par intérim de l’endroit, Alain Poitras.
«L’Agence de santé nous disait qu’on n’avait pas "une vie démocratique". Je me suis demandé ce qu’ils voulaient dire par là et ensuite j’ai vu qu’on se devait d’agir. On est un organisme à but non lucratif, alors on doit être transparents avec le public. On a décidé de se recentrer sur notre mission, qui est d’être une maison de thérapie citée en exemple», a expliqué M. Hébert.
Ce dernier a précisé par ailleurs qu’Yvon Carignan, fondateur de la Maison et ancien directeur général, était bel et bien toujours à l’emploi de l’endroit.
«M. Carignan a été retiré le temps que les choses se placent. Je rappelle qu’il est suspendu, avec solde, et on attendra les conclusions du rapport pour la suite des choses», a-t-il affirmé, soulignant avoir mandaté la firme indépendante Samson, Bélaire, Deloitte et Touche pour faire la lumière sur ces possibles irrégularités financières.
Quant aux rumeurs de conflit d’intérêt qui pèsent sur lui, M. Hébert s’est fait direct.
«Je n’ai aucun malaise d’avoir vendu une police d’assurance à la Maison Carignan. Le conseil d’administration était au courant et était d’accord. À l’époque, on était allé en appel d’offres et la compagnie pour laquelle je travaillais avait soumissionnée, mais je n’avais pas voté au moment de décider», a-t-il rapporté.
Le président du conseil d’administration a par ailleurs concédé avoir dû rassurer certains résidents sur la situation à la Maison Carignan.