L’urbanisme éphémère gagne Trois-Rivières
URBANISME. Dès cet été, les citoyens auront l’occasion de se réapproprier la rue Badeaux dans le centre-ville de Trois-Rivières. L’endroit, un peu glauque et négligé au fil des ans, promet d’être méconnaissable : des bancs, des bacs à fleurs, des œuvres d’art et beaucoup de couleurs vives occuperont bientôt une partie de ce tronçon.
Cette petite place éphémère, baptisée « Placotoires urbains », verra le jour à l’arrivée de l’été. « L’espace sera composé de bancs et de tables en bois où les citoyens pourront se réunir pour socialiser et manger », a expliqué le coordonnateur à la gestion des programmes et des projets de développement de la Ville, Marc-André Godin.
Six mobiliers, qui comprendront un total de quarante places assises, seront aménagés sur les lieux. Des œuvres d’arts réalisés par des artistes régionaux ainsi que des fleurs viendront compléter l’aménagement.
Et le plus beau dans tout ça, c’est que cette petite transformation ne coûtera presque rien à la Ville. D’ailleurs, ce sont des étudiants du centre de formation professionnelle Qualitech de Trois-Rivières qui auront le mandat de construire les installations de bois.
La facture ne devrait pas dépasser les 17 000 $, a indiqué M. Godin.
Redonner l’espace public aux Trifluviens
Après Montréal et Québec, c’est au tour d’une autre ville québécoise d’être la cible de l’urbanisme tactique. Dans ce mouvement, la ville devient un véritable laboratoire urbain. Le but est de dynamiser des espaces publics de façon rapide et à faible coût grâce notamment à des initiatives citoyennes.
Ce phénomène a fait beaucoup de bruit dans les grandes villes aux quatre coins de la planète. Depuis, il a fait son chemin jusqu’aux oreilles de la direction de l’aménagement et du développement urbain de Trois-Rivières.
L’idée des placotoires urbains a germé dans le cadre du plan d’action stratégique mis en place par IDE Trois-Rivières afin d’attirer la population vers le centre-ville. Pour se faire, il faut inévitablement rendre la ville plus attrayante aux yeux des citoyens. Récemment, des intervenants régionaux ont entrepris une tournée des villes québécoises afin de voir ce qui se fait de mieux ailleurs. C’est là qu’ils ont découvert l’urbanisme tactique.
« Les aménagements urbains éphémères, très populaires à Montréal, nous ont inspirés, si bien que nous avons décidé d’apporter l’idée à Trois-Rivières », a raconté Marc-André Godin, mercredi, lors d’une conférence sur les actions à venir du comité Action centre-ville.