Loi 3 : lettre du maire à la commission
La Ville de Trois-Rivières a déposé une lettre à la commission parlementaire concernant le projet de loi 3, dont les audiences ont débuté mercredi, afin de faire connaître ses préoccupations. Ce document a été présenté aux conseillers municipaux lundi soir dernier lors d’une séance de travail et faisait l’unanimité.
Ce document contient notamment l’analyse de sept éléments, particularités ou problématiques, soulevés par la Ville de Trois-Rivières. On y trouve entre autres : la non-harmonisation du passé; les particularités du groupe cadres; la rente des retraités non uniforme; la libre négociation; les clauses banquiers; la balise maximum et quelques autres éléments, comme une reconnaissance de comptabilité distincte pour les divers groupes participants d’un même régime, évitant ainsi, selon la Ville, «un risque de scission».
Dans cette lettre, on peut y lire que : «la gestion de nos régimes, en partenariat avec les différents groupes d’employés, a toujours été faite dans un souci de minimiser les risques et avec une vision de pérennité à long terme. Les fiduciaires accompagnés d’actuaires visionnaires ont opté pour une gestion d’actif conservateur et des hypothèses de travail réalistes pour les projections de capitalisation.»
On y ajoute aussi que la Ville de Trois-Rivières «a toujours minimisé l’utilisation de divers programmes d’allègements (cautionnés par le gouvernement du Québec) afin d’éviter les transferts possibles de charge fiscale vers le futur. Cette rigueur explique en partie notre actuel contrôle des coûts reliés aux régimes de retraite.»
La Ville, par le biais du maire, affirme par ailleurs avoir établi, en 2006, lors des négociations finalisées avec ses différents groupes d’employés, «un cadre réaliste, équitable, avant-gardiste et respectueux de la capacité de payer des citoyens.»
Dans sa conclusion, Yves Lévesque s’affiche déçu en quelque sorte de devoir payer pour les autres.
«L’imposition de mesures correctives importantes (même si nécessaire), s’appliquant à tous sans distinction, est malheureusement reçue difficilement pour des organisations qui, sur une longue période, ont agi en bons gestionnaires et qui malgré tout, devront en subir la conséquence. La qualité de fonctionnement de nos municipalités est dépendante de ses employés, et un milieu de travail harmonieux est certainement un moyen plus efficace d’affronter les défis futurs du monde municipal.»
Enfin, le maire invite la commission à considérer les commentaires de la ville, «dans l’application de la loi, tout en visant l’atteinte des grands objectifs visés. Il est important pour nous de pouvoir adapter nos solutions selon notre vécu avec la participation constructive de nos employés qui ont su le démontrer par le passé», termine-t-il dans sa lettre qui fait trois pages.