Loi 10 : cri du cœur des centres jeunesse

Les centres jeunesses de la région et les unités syndicales qui y sont rattachées lancent un cri du cœur : elles ne pourront continuer à offrir des services si le gouvernement va de l’avant avec son projet de loi 10.

Les principaux intéressés dénoncent le fait qu’ils devront composer avec un budget amputé de 730 000$ pour 2014-2015, dans une région qui, affirment-ils, était déjà victime de sous-financement.

«On épuise le personnel et ensuite, on coupe encore», lance Paul Lavergne, président du conseil central Cœur-du-Québec à la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN.

«C’est majeur. Il faut que la population comprenne que c’est une crise qui est inventée pour favoriser les plus riches», ajoute son collègue Claude Audy, vice-président.

L’aspect pécuniaire génère évidemment sa part de craintes, mais avec lui, viennent aussi des craintes de coupures dans les services, même si, affirment-ils, ce n’est pas souhaitable.

«À un moment donné, le citron n’a plus de jus pour être pressé. Là, ce qu’on fait et ce qu’on se fait dire, c’est qu’on "gère le risque" et que tout ira bien. On pourrait aussi ne pas avoir à gérer de risque si on avait les ressources», ajoute pour sa part Manon Hamel, représentante des centres jeunesse Mauricie / Centre-du-Québec.

«On assiste à un dérapage du niveau gouvernemental au Québec. On était déjà en sous-financement comme région et les choix politiques qui ont été faits depuis 2003 par le gouvernement nous ont mis directement dans la situation dans laquelle nous nous retrouvons. Ils (les Libéraux) sont en train de scraper le filet social avec une idéologie politique très de droite», a tranché M. Lavergne.