Lock-out : les étudiants sont pris en étau, selon le PQ

ÉDUCATION. Le Parti Québécois a annoncé son soutien aux universitaires dans un point de presse qui a eu lieu mardi le 8 mai.

«On ne peut pas laisser la situation se détériorer. Nous devons avoir un règlement urgent sur le dossier parce que la situation actuelle est carrément absurde», souligne le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’enseignement supérieur et à la recherche, Alexandre Cloutier.

M. Cloutier soutient que les universitaires n’ont pas accès à la notation finale de leurs cours. Plusieurs d’entre eux ne pourront pas poser leur candidature pour les bourses d’études qui en découlent.

«Il y a des étudiants internationaux qui se sont déplacés ici pour obtenir leurs diplômes qui en bout de course ne les recevront pas parce qu’ils sont toujours en attente des notes», déplore le député.

D’ailleurs, la session d’été retardée aura des impacts sur la rentrée scolaire en automne. Ce décalage entraine un enjeu de remboursement de frais qui reste toujours en suspens, poursuit-il.

Le porte-parole de l’opposition mentionne «l’effet domino» des conséquences du lock-out. Puisque l’UQTR est un moteur économique important, ce conflit de travail déstabilise aussi toute la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Le président de l’Association générale des étudiants de l’UQTR, Frédéric Thibault, rappelle que le lock-out dure maintenant depuis plus d’une semaine. M. Thibault souhaite que «le conflit se règle le plus rapidement possible afin que l’université puisse se concentrer sur sa mission première soit la transmission du savoir, l’enseignement et la recherche.»

Le gouvernement du Québec prévoyait que des mesures soient déployées afin que le lock-out, déclenché le 2 mai, se résolve avant le dimanche 6 mai. Pourtant, les négociations sont toujours en cours.

L’UQTR veut rectifier des faits

Dans un communiqué de presse, la direction de l’UQTR désire rectifier certains faits énoncés par Alexandre Cloutier.

L’UQTR affirme que les cérémonies de la collation des grades prévues les 8 et 9 juin ne sont pas annulées et qu’«il est faux d’affirmer que certains étudiants n’ont pas pu être diplômés à cause du lock-out. La date limite pour la remise des notes de la session Hiver-2018 par les professeurs et les chargés de cours est le 18 mai prochain».

«Il est faux de déclarer que le lock-out affecte le déroulement des stages en sciences infirmières dans notre région. Une entente particulière a été conclue avec le CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec, qui nous permet de maintenir nos stages dans le milieu, sauf de très rares situations d’exception», ajoute la direction de l’institution d’enseignement.