L’Île Saint-Quentin en mode développement

LOISIRS. Depuis quelques mois, le Parc de l’Île Saint-Quentin s’est doté d’une nouvelle stratégie de développement visant notamment à mettre en valeur les potentiels naturels, maritimes et historiques du site.

«On veut permettre aux citoyens de profiter des espaces verts de l’Île Saint-Quentin. On souhaite miser sur les forces de l’île, entre autres tout l’aspect de la nature. On a la chance d’avoir de nombreuses espèces d’animaux dont certaines sont rares», explique Lyne Bourgelas, responsable des communications à la Corporation pour le développement de l’Île Saint-Quentin.

Des chauves-souris en santé?

D’ailleurs, une étude sera menée cet été auprès de la population de chauves-souris présente sur l’île. Il y a quelques années, le site regroupait six des huit espèces présentes au Québec. Les chercheurs tenteront de découvrir si la récente épidémie qui a frappé les chauves-souris a eu un impact sur les chauves-souris de l’Île Saint-Quentin.

C’est en 2011 que la Corporation pour le développement de l’île Saint-Quentin s’est associée avec l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), la Zone d’interventions prioritaires (ZIP) Les Deux Rives et le Zoo de Granby afin de proposer une série de recommandations valorisant la mise en valeur du patrimoine naturel et du potentiel éducatif sur l’île. C’est ce même consortium qui mènera l’étude sur les chauves-souris cet été.

Les biologistes du Zoo de Granby procèdent actuellement à certaines analyses dans le but d’évaluer l’évolution de la présence de ces mammifères à l’île Saint-Quentin, ainsi qu’aux abords des îles de la Potherie et Caron.

Également, les efforts pour le contrôle de la renouée du Japon, une plante envahissante qui empêche d’autres espèces de pousser, se poursuivront au cours des prochaines semaines, et ce, pour un cinquième été.

Réalisé par le Comité ZIP les Deux Rives et financé par la Fondation de la Faune du Québec, ce projet s’appuie sur une démarche de contrôle de la plante qui consiste à la fauche répétée, l’arrachage de ses racines toxiques, la pose d’une géomembrane et l’implantation de nouveaux végétaux.

Zoom sur les oiseaux

Pour mettre en lumière les espèces d’oiseaux que l’on retrouve sur le site, la Corporation présentera une exposition de photographie sur les oiseaux. Les photos ont été prises par Jean Levasseur, un membre de l’Île.

Ses œuvres, qui ont essentiellement été prises sur le site, seront exposées tout l’été. L’équipe de l’Île Saint-Quentin compte également demander aux photographes amateurs qui visitent l’endroit de leur faire parvenir des photos pour leur faire une place au sein de l’exposition.

«On veut aussi renforcer nos autres volets, comme les jeux et le camping sauvage, pour que l’île soit un grand tout, pour que ce soit rassembleur. On a envie que les gens redécouvrent l’île et se la réapproprient, que ça devienne un premier réflexe pour les gens de venir ici», ajoute Mme Bourgelas.

À l’automne, toute l’équipe se réunira en lac à l’épaule pour développer de nouveaux projets pour l’année à venir.

Camp de jour 100% extérieur

De nombreux enfants sont attendus au camp de vacances de l’Île Saint-Quentin dès le 27 juin. Beau temps mauvais temps, ce camp se déroulera en plein air. Une horticultrice et une biologiste seront notamment sur place pour faire découvrir différents aspects de l’endroit: biodiversité, érosion, oiseaux, volet historique, etc.

L’équipe compte aussi sur la présence du papy du camp, un pêcheur qui pourra apprendre aux enfants la pêche, mais aussi la réparation de vélos, entre autres.

Les panneaux éducatifs installés sur la passerelle en 2015 feront également l’objet d’une évaluation au cours de l’été 2016 afin de mieux connaître leur niveau d’utilisation. La corporation utilisera le jeu questionnaire «Le Rallye de la passerelle» pour ses camps de jour et pour tous les visiteurs de l’île.