L’hôtel  Oui GO passe en mode coworking

L’hôtel trifluvien Oui GO s’adapte aux nouvelles conditions du marché. Il tente d’attirer une clientèle de plus locale en lui présentant des tarifs plus avantageux et des espaces de télétravail adaptés.

Ce n’est plus un secret: les établissements hôteliers ont été durement frappés par la crise sanitaire. Certains ont mis la clé à la porte, d’autres tentent de tenir le coup. L’hôtel Oui GO en profite pour adapter son offre de services en attendant que le vent passe.

« La crise sanitaire nous a amenés à revoir nos opérations hôtelières pour nous conformer aux nouvelles normes en vigueur. Cela nous a poussés à adapter notre modèle d’affaires de manière à répondre à la nouvelle réalité de notre milieu », explique Gilles Babin, copropriétaire de cette hôtel récemment agrandi du centre-ville en compagnie d’Alex Hum.

L’hôtel ouvre ses portes au tourisme local et aux travailleurs qui veulent changer d’air.

« On aimerait qu’il y ait plus de gens de Trois-Rivières et de la Mauricie. On ne s’attend pas à ce qu’on fasse la file devant l’hôtel», explique M. Babin. Le Oui GO croit tout de même répondre à un besoin: « Je suis impliqué à Tourisme Mauricie. Les gens qui ont besoin de sortir de la maison, de travailler dans un autre environnement. Ça leur donne une bonne option. »

Espaces collaboratifs privés et partagés

Le terme en vogue étant la « staycation » ou les vacances sur place. Des chambres ont été réaménagées en suite-salon. Une salle multimédia privée est mise à disposition des familles ou des télétravailleurs à la recherche d’une belle toile de fond pour leurs rencontres virtuelles.

L’hôtel offre aussi depuis jeudi dernier une nouvelle salle de coworking au 3e étage. Ces espaces sont offerts en blocs de trois heures ou plus.

« On a un espace vraiment bien aménagé avec wifi, bouteilles d’eau, café ». Les plus discrets pourront aussi réserver une chambre en mode télétravail entre 8 h et 16 h et même, y faire un roupillon entre deux courriels. La gastronomie n’a pas été oubliée.

« Le restaurant Brasier 1908, comme notre hôtel, est une PME indépendante impliquée dans son milieu. Il s’agit d’une entreprise familiale qui partage nos valeurs et représente un bon complément à notre offre », soutient Gilles Babin. Les commandes téléphoniques peuvent être livrées à la chambre.

La tendance est en vogue. Les hôteliers européens ont déjà emboîté le pas l’été dernier pour faire face à la chute du tourisme international et pour répondre aux besoins de leurs clients nationaux.

« Tout le travail qu’on fait vise à augmenter un peu nos revenus, le temps qu’on retrouve une certaine rentabilité. L’ensemble de ces nouveaux services s’adresse autant aux Trifluviens souhaitant vivre l’expérience d’un hôtel au cœur de leur ville, qu’aux gens de la région », déclare M. Babin.