L’hôpital Cloutier-du Rivage transformé en CLSC, propose Québec solidaire

POLITIQUE. Le centre de santé Cloutier-du Rivage dans le secteur Cap-de-la-Madeleine serait converti en CLSC ouvert 24/7. C’est ce que propose Québec solidaire. Le candidat Steven Roy Cullen en a fait l’annonce mardi matin en compagnie du porte-parole du parti, Gabriel Nadeau-Dubois.

Québec solidaire s’engage à investir 980 millions de dollars pour mettre sur pied des CLSC 24/7 sur l’ensemble du territoire québécois. L’établissement Cloutier-du Rivage en ferait partie.

«En ce moment, on tient l’urgence de Cloutier-Du Rivage à bout de bras. Si Cloutier-Du Rivage redevient un CLSC, les médecins vont vouloir venir travailler ici», lance M. Roy Cullen, candidat dans le comté de Champlain.

Avec cet engagement, Québec solidaire veut miser sur les services de première ligne. «Le grand avantage des CLSC, c’est qu’ils sont déjà là. Il faut que les CLSC redeviennent la porte d’entrée du réseau de la santé. La formule va permettre de rapprocher les soins de première ligne du milieu de vie des gens et de limiter l’accès aux urgences pour les vraies urgences», mentionne M. Nadeau-Dubois.

Québec solidaire entend financer cet engagement en économisant sur l’achat des médicaments. Pour ce faire, le parti créerait Pharma-Québec, un pôle public d’achat et de production de médicaments. Cela permettrait d’épargner, selon le parti, 2,51 milliards de dollars par année.

«Le système de santé au Québec n’est pas nécessairement sous-financé, il est mal financé, croit Gabriel Nadeau-Dubois. Les ressources sont là. Ce qu’il faut, c’est mieux les répartir dans le réseau en priorisant les services de proximité et la prévention.»

«On nous propose des super-cliniques pour désengorger les urgences. On souhaite nous pousser vers le privé, renchérit M. Roy Cullen. N’oublions pas que les super-cliniques, ce sont des cliniques privées subventionnées.»

Pour inciter les médecins à pratiquer dans les CLSC, Québec solidaire reverrait le mode de rémunération.

«En ce moment, on a un mode de rémunération à l’acte médical qui dévalorise et décourage le travail en équipe, croit M. Nadeau-Dubois. Présentement, faire une rencontre avec ses collègues pour discuter d’un cas, ce n’est pas considéré comme un acte médical. Pour les médecins, c’est une perte d’argent. Il faut un mode de rémunération axé sur le salariat pour encourager le travail d’équipe.»

Ce dernier est d’avis qu’un mode de rémunération comme le propose son parti encouragera bon nombre de médecins à travailler dans les CLSC.