L’heureux hasard de Dany Bruneau
TROIS-RIVIÈRES. Depuis plus de 15 ans, Dany Bruneau roule sa bosse au centre-ville de Trois-Rivières. Maintenant propriétaire d’un restaurant, d’un pub et d’une salle de spectacle, c’est par hasard qu’il est devenu entrepreneur.
«Je travaillais dans le domaine de la restauration et des bars quand j’ai rencontré par hasard un homme d’affaires qui avait déjà son restaurant au centre-ville, raconte M. Bruneau. J’étais étudiant à l’université dans le temps. Je voulais devenir professeur pour enseigner les mathématiques.»
«Cet homme m’a donné le goût de me faire un plan d’affaires, poursuit-il. Pendant plusieurs semaines, j’ai réfléchi à ça et j’ai mis sur papier le projet Carlito. C’était quelque part en 2002-2003.»
Avec son associé, ils ont trouvé un local et ont tenté de convaincre les institutions financières de faire le saut avec eux. «On a tout risqué. Les banques nous trouvaient fous, dit-il en riant. Déjà à l’époque, ils trouvaient qu’il y avait trop de restaurants au centre-ville. Mais on a persévéré et on est arrivé avec quelque chose qui n’existait pas.»
Rapidement, Le Carlito (maintenant Maison de Débauche) a fait sa place dans le paysage trifluvien. Quelques années après l’ouverture du restaurant, les propriétaires ont eu la possibilité d’acheter la bâtisse.
«Ç’a été un tremplin pour nous, soutient M. Bruneau. Ça nous a permis de grossir. Plus tard, le local à côté est devenu disponible et on a eu l’idée d’ouvrir, en 2007, Le Trèfle et d’en faire une taverne irlandaise.»
De la bouffe… et de la musique
D’un projet à l’autre, Dany Bruneau a récemment fait l’acquisition du Memphis. Étant lui-même fan d’Elvis, il a contacté Martin Fontaine quand la bâtisse de la rue des Forges est devenue vacante.
«On se connaissait déjà un peu et on avait tous les deux de l’intérêt pour mettre sur pied un projet commun, mentionne M. Bruneau. Après un an de travail, on a décidé de lancer Le Memphis avec lui comme chanteur-producteur et La Maison de Débauche comme restaurateur.»
«Le Memphis, ça me fait triper, ajoute-t-il du même souffle. On vend du bonheur. C’est très festif. On reçoit aussi beaucoup des gens de l’extérieur de la région.»
À 45 ans, Dany Bruneau est impliqué au sein de trois entreprises et a encore des projets plein la tête. «J’en ai un autre beau en tête dont je ne peux pas parler. Peut-être pas pour le centre-ville, mais pour de la production», fait-il savoir en laissant planer le mystère.