Les p’tits plats du Rivage, le prêt-à-manger accessible à tous
Le Centre d’action bénévole du Rivage a procédé à l’ouverture de sa boutique de repas pour emporter, en complément à son service de popote roulante, dont le grand public peut dorénavant profiter coin Fusey et Duplessis.
Le projet mijotait depuis près de deux années, au cours desquelles l’organisme a également dû se relocaliser. Le déménagement en juin dernier a créé l’opportunité de concrétiser de grands projets. Le CAB a investi plus de 300 000 $ dans l’aménagement d’une cuisine commerciale en vue de l’arrivée de cette entreprise d’économie sociale, « Les p’tits plats du Rivage ».
« Cette boutique conviviale de proximité, c’est vraiment notre nouveau bébé parce que c’est un besoin qui a été exprimé par notre communauté, indique la directrice générale Diane Vézina. La popote roulante c’est pour les gens de 70 ans et plus. On a des critères très précis et plein de monde, qui n’entrait pas dans ces critères, nous demandait si on pouvait les aider, s’ils pouvaient acheter nos petits plats. Tranquillement, l’idée folle nous est venue de dire pourquoi on ouvre pas ça un petit peu plus. »
Le CAB a reçu l’aide financière de la Fiducie du chantier d’économie sociale du Québec, du Réseau d’investissement social du Québec et de la Caisse populaire de l’est de Trois-Rivières.
Le personnel et les bénévoles mobilisés pour la popote roulante sont plus nombreux maintenant qu’ils sont mis à contribution pour confectionner les différents plats, frais et congelés, desserts, et autres de la boutique pour emporter.
« Dans la cuisine, il y avait une personne, ensuite deux, et là ils sont trois. Est-ce qu’on sera rendu à trois et demi bientôt, peut-être, mais on va y aller au fur et à mesure de notre besoin. On a une cinquantaine de bénévoles qui nous aident à popoter, ça fait une grosse différence. »
Sœur Angèle, présente pour l’inauguration de la boutique de prêt-à-manger, appuie le CAB du Rivage via sa fondation.
« Quand j’ai entendu parler de ce projet à Trois-Rivières, j’ai trouvé ça formidable cette belle implication. Ils voulaient faire des plats pour emporter, rendre les gens un peu plus en santé. Ils répondent aux besoins du temps. Je suis contente que tout le monde s’implique dans des vraies choses, parce que c’est le vrai monde qui a besoin d’êtré aidé quotidiennement. Ça me fait chaud au cœur de voir que des gens ont eu l’audace de prendre soin de la société qui ne peut pas le faire. C’est quoi le réconfort, c’est la nourriture, ça réjouit le cœur. »
La popote roulante du CAB du Rivage a livré 35 000 repas dans la dernière année. La directrice générale s’attend à ce que ce nombre double avec la nouvelle offre qui a pignon sur rue.
« On voit grand avec cette boutique-là, à court, moyen et long terme. On a des idées, entre autres d’établir des partenariats avec certains entrepreneurs de la région. Surtout ce qu’on voudrait faire c’est de pouvoir aider les personnes à faible revenu. On veut parler d’une tarification sociale. Le repas, il se vend 7 $, pour eux il pourrait peut-être se vendre 6,25 $, qu’il puisse y avoir une différence pour aider les gens qui ont une problématique financière. Ça on va y arriver, il faut trouver des partenaires, mais dans la prochaine année on va travailler fort pour pouvoir proposer à la population une tarification sociale au niveau du prix de nos petits plats. »
Les revenus générées par ce commerce contribueront au financement de l’organisme.