Les projets de l’aéroport de Trois-Rivières refusés par Ottawa

Le maire de Trois-Rivières est en furie! Il a appris qu’Ottawa a récemment refusé de soutenir les projets de développement de l’aéroport trifluvien.

La Ville de Trois-Rivières souhaite depuis des années allonger la piste de son aéroport de 5000 à 6000 pieds. Elle veut également doter l’aéroport d’une station météo digne de ce nom ainsi que d’un système permettant le vol aux instruments et non seulement à vue, comme c’est le cas actuellement. Le ministre fédéral Lawrence Cannon s’était déplacé dernièrement à Trois-Rivières pour s’enquérir des projets. «Il semble que nous ne rencontrons pas les critères», a indiqué le maire Yves Lévesque sur les ondes d’Astral Radio Trois-Rivières, visiblement déçu.

Un des critères à rencontrer est le nombre de vols pour passagers. Il n’existe à Trois-Rivières aucun service offert par une ou des compagnies aériennes. Il n’y a qu’un projet d’établissement de vols nolisés pour Toronto actuellement sur la table à dessins.

Yves Lévesque a eu du mal à contenir sa colère. «De l’argent pour l’aéroport, ce n’est pas de l’argent simplement lancé en l’air. C’est pour développer le secteur de l’aéronautique. J’ai hâte qu’un ministre vienne à Trois-Rivières annoncer quelque chose de significatif.»

Il y a des entreprises qui sont touchées par cette décision du gouvernement fédéral. On pense entre autre à Premier Aviation, qui fait l’entretien de A à Z des aéronefs. Le président Jean Bérubé, à qui nous avons appris la nouvelle, était lui aussi déçu. «Je n’ai jamais vraiment eu confiance à la grande politique. Il y a toujours des promesses avant les élections et un peu entre les élections. Il se réalise peu de choses.»

Premier Aviation souhaitait un agrandissement de la piste afin de développer de nouveaux marchés. «Pour l’instant, ça ne change pas grand-chose mais dans six ou sept ans, je ne sais pas. Dans l’aviation, ça va vite». Jean Bérubé ne parle pas d’un déménagement à long terme mais certes d’une stagnation. «C’est dommage pour la région. C’est un secteur en développement et il y a de bons emplois.»

Yves Lévesque ne parle pas pour l’instant d’une mobilisation contre le gouvernement fédéral. Une chose est sûre, puisqu’on le connaît, qu’il ne manquera pas de passer des messages.