Les professionnelles en soins se font voir
Les professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec ont déployé une bannière sur le pont Lejeune à Trois-Rivières pour rappeler au gouvernement du Québec qu’elles veulent de meilleures conditions de travail et salariales afin d’être en mesure de pouvoir offrir des soins de qualité et sécuritaires à la population.
Dans le cadre d’une activité de visibilité, les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques ont déployé la bannière sous le slogan « Y’a des limites ».
« Nos demandes sont non seulement légitimes, elles sont essentielles si on veut pouvoir offrir des soins dignes de ce nom dans les années à venir. Il faut que le gouvernement mette nos solutions de l’avant afin de rendre le réseau de la santé attrayant et stimulant, autant pour les professionnelles en soins qui y sont déjà que pour les nouvelles. Cela est tout aussi vrai pour espérer ramener elles qui ont quitté vers les agences privées en raison des conditions trop difficiles. On est à un point de non-retour. Ça fait plus de 15 ans que le réseau est laissé à la dérive avec la complicité des gouvernements et des employeurs », explique Chantal Boucher, vice-présidente du FIQ-SPSMCQ.
Les trois principaux enjeux pour les professionnelles en soins concernent la charge de travail, la conciliation vie personnel-travail, ainsi que la rémunération.
« Elles veulent des horaires stables et prévisibles et elles veulent pouvoir prendre un congé quand elles en ont besoin. C’est simple comme ça. Mais quand on parle de ça, d’horaire stable qui ne peuvent pas être changer à la dernière minute, on se fait dire qu’on est rigide, que la convention est rigide alors que dans le fond, c’est juste le gros bon sens : tu sais d’avance quand tu vas travailler. Elles veulent avoir une charge de travail acceptable, pouvoir compter sur des équipes plus stables et plus complètes avec de meilleurs ratios pour mieux soigner la population », ajoute Mme Boucher.
« Elles ont aussi des comptes à payer et l’inflation les touche elles aussi, poursuit-elle. Ça fait des années que le gouvernement leur donne des miettes d’augmentations salariales. Donc, oui elles veulent de meilleures conditions de travail, mais elles veulent aussi un meilleur salaire. »