Les plénières du conseil municipal ne seront pas webdiffusées pour le moment
La webdiffusion des plénières du conseil municipal ne se fera vraisemblablement pas dans les prochains mois. Les élus ont pris la décision de revoir les moyens à leur disposition pour rejoindre les citoyens et les intéresser davantage à la politique municipale.
Le comité sur la transparence proposait de webdiffuser les séances de travail, qui se déroulent dans l’après-midi précédant les séances publiques, à compter de janvier 2024. Il était aussi suggéré de filmer et diffuser en direct les discussions tenues lors des deux journées de rencontres prébudgétaires qui auront lieu à la mi-novembre.
Pour assurer la webdiffusion des deux journées préparatoires du budget, ainsi que la webdiffusion des plénières en 2024 et 2025, la Ville aurait dû investir 30 400$ de plus au contrat actuel de 52 000$ en place pour la webdiffusion des séances publiques du conseil de ville.
Au-delà des sommes requises pour modifier le contrat actuel, plusieurs conseillers ont émis des réserves à se lancer trop rapidement dans cette webdiffusion, à commencer par le maire qui a partagé ses inquiétudes à ses collègues.
« Au cours des dernières semaines, j’ai questionné d’autres maires. Les gens m’ont fait des appels à la prudence, notamment en lien avec la préparation aux rencontres sur le budget, affirme le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche. Il faut une préparation et des prérencontres pour éviter d’avoir l’effet contraire de ce que l’on souhaite. On veut s’approcher des citoyens et leur montrer les défis auxquels nous sommes confrontés. Là où je pense qu’on saute les étapes, c’est si on se lance devant la caméra sans avoir préparé convenablement nos affaires. (…) Proposer 16 heures de discussion sur le budget n’est peut-être pas idéal comme approche. »
« On n’a pas deux chances de faire une bonne première impression, renchérit Pierre Montreuil, conseiller du district du Carmel. Je suis inquiet du résultat si nous ne sommes pas bien préparés. On ne peut pas dire que les derniers mois ont été les plus harmonieux. Je pense que le budget est un exercice important qu’il faut vulgariser, mais dès cette année, j’ai des doutes. »
Par contre, Pierre-Luc Fortin et Luc Tremblay ont rappelé que l’exercice pourrait permettre aux citoyens d’être plongés en direct dans ces rencontres préparatoires au budget.
« L’objectif, c’est de mettre de l’avant les enjeux et les discussions. Ça ne vaut pas la peine si c’est stagé », commente le conseiller du district des Estacades.
« Si on arrive avec une présentation toute mâchée, les gens ne verront pas les efforts qu’on a à faire pour les coupures ou les choix qu’on a pris, poursuit M. Tremblay, conseiller du district de Châteaudun. Je veux que les gens aient accès aux décisions qui se prennent et qu’ils voient les sacrifices qu’on doit faire. »
Pour sa part, la conseillère du district de Saint-Louis-de-France, Geneviève Auclair, a proposé d’explorer d’autres avenues pour mieux expliquer le processus aux citoyens et les entendre sur ces questions.
« Je trouve ça difficile d’avoir une discussion dans la salle du conseil avec les micros. Je ne pense pas que ça favorise les discussions. Pour l’automne, je suis contre. Je pense qu’il y a des façons plus dynamiques de rejoindre les gens. Par exemple, on pourrait demander aux citoyens de nous envoyer leurs questions en prévision de l’élaboration du budget, puis de répondre à leurs questions sous la forme d’une courte vidéo. Il y a des manières de vulgariser ça et ça pourrait peut-être être relayé sur les médias sociaux », précise-t-elle.
87%
On se souviendra que le comité sur la transparence avait été mandaté pour émettre des recommandations afin d’augmenter la transparence au sein de l’organisation municipale. Le cadre de gouvernance faisait notamment état d’une reddition de compte de la performance organisationnelle, le développement du concept de données ouvertes, la tenue d’une journée portes ouvertes en prévision de l’élaboration du plan triennal d’immobilisations, ainsi que la diffusion des séances de travail et de comités.
En un an, 87% des mesures ciblées ont été complétées dans les échéanciers prévus.
« Il nous reste encore à tenir une discussion concernant la révision ou non du règlement de régie intérieur. Il nous reste aussi de petites choses à faire du côté de la communauté intelligente, explique François Vaillancourt, directeur général de la Ville de Trois-Rivières. Il y avait cinq ou six gros chantiers. L’essentiel et été discuté et a été évoqué. On a suivi le tout à la lettre. »
Les comptes rendus des plénières sont publiés sur le site Web de la ville et les fiches décisionnelles seront annexées aux résolutions pour amener plus de détails sur les informations ayant mené à la prise des décisions.