«Les plasters ne sont pas des remèdes»

MANIFESTATION. Une cinquantaine de militantes de six centres de femmes de la Mauricie et du Centre-du-Québec ont dénoncé lundi matin les impacts des mesures d’austérité sur les femmes devant le Centre hospitalier régional de Trois-Rivières.

Elles estiment que les coupures draconiennes qui ont été faites entre 2014 et 2016 se font ressentir encore aujourd’hui. Selon elles, elles empêchent les femmes, leurs enfants et leurs familles d’avoir accès aux services et renforcent le rôle traditionnel de proche aidante et le travail invisible.

«Les hausses de tarifs en CPE, le non-renouvellement des ententes en matière d’égalité dans les régions, les pertes d’emplois dans les services de premières lignes en éducation et en santé, continuent d’avoir des répercussions sur la santé des femmes et sur leur autonomie économique, les obligeant à faire des choix qu’elles ne feraient pas autrement», explique Linda Provençal, représentante régionale des centres de femmes.

Tour à tour, des femmes ont souligné quelques impacts des mesures d’austérité, en apposant des «plasters» sur les cicatrices laissées sur le corps d’une femme dessinée sur un grand carton. Les exemples mentionnés ont été nombreux: pertes d’emplois dans le réseau scolaire, manque d’aide financière aux familles s’occupant de personnes handicapées, malades ou âgées, éloignement et délais plus grands dans des soins, nouveaux médicaments prescrits non couverts par la RAMQ, hausses de tarifs de toutes sortes, etc. La saynète théâtrale s’est terminée pacifiquement en déposant symboliquement «la femme souffrante» aux portes de l’urgence.