Les ovnis : un mystère qui passionne les enquêteurs

OVNIS. Une expérience anormale survenue en 1983 a plongé Jean Lavergne dans le monde encore inexpliqué de l’ufologie. Aujourd’hui, au micro de son émission de radio l’OVNIshow, le Shawiniganais compile, analyse et scrute à la loupe les signalements d’objets volants non identifiés qu’on appelle aussi OVNIs à travers le globe.

Le cas inexpliqué de 1983 est en fait celui de la mère de Jean Lavergne. L’évènement est le point de départ d’une véritable prise de conscience chez lui. « Je m’intéresse au phénomène depuis tout petit. Comme plusieurs, j’allais voir des films de monstres au cinéma, mais ça n’allait pas plus loin. Du moins, jusqu’à ce jour », a raconté M. Lavergne, rencontré lors d’un séminaire sur les ovnis à l’Hôtel Gouverneur de Trois-Rivières.

Depuis, il a mené de nombreuses enquêtes. Sa passion s’est transformée en une véritable occupation sérieuse qui l’a mené, de fil en aiguille, à la radio. En 2000, Jean Lavergne avait sa propre chronique à CKSN, une ancienne station de Shawinigan. Le sujet ? Les ovnis, bien entendu !

« Cela a commencé avec une intervention de 5 minutes, puis de 15, et de 30 et à la fin, j’étais en ondes durant plus d’une heure. Les cotes d’écoute étaient terribles. Il y a eu un engouement monstre », s’est-il rappelé.

Depuis, la station est fermée et il a fondé sa propre compagnie de multimédia, DigiFilm. Il vient récemment de boucler la septième saison de son émission diffusée sur le web et dans laquelle il reçoit des enquêteurs, des écrivains et des témoins de phénomènes insolites.

Et est-ce qu’on prend son travail au sérieux ? Jean Lavergne indique que oui. Même que les auditeurs sont nombreux, chaque semaine, à se brancher pour l’écouter ; des Québécois, mais aussi plusieurs voisins européens.

« Aujourd’hui, tu n’es plus un extraterrestre si tu parles d’extraterrestres », indique celui qui baigne dans cet univers depuis 30 ans déjà. Mais un tabou persiste toujours, a-t-il constaté. « Lorsqu’une personne est témoin d’un phénomène inexpliqué, souvent, elle n’ose pas en parler de peur de faire rire d’elle. »

Samedi, le Shawiniganais était parmi les invités du séminaire sur les ovnis, organisé par le chapitre québécois du MUFON (Mutual UFO Network). Il a présenté une entrevue exclusive réalisée avec Sylvie P. –qui a préféré conserver son anonymat– relatant pour la première fois « l’un des récits d’enlèvement les plus impressionnants de l’histoire de l‘organisme ».

Sur place, une soixante de curieux et de passionnés ont assistés aux diverses conférences présentées.

Est-ce que les extraterrestres existent ?

Ce mystère le passionne depuis la nuit des temps. En 2016 seulement, 1 131 ovnis ont été signalés au Canada, selon le sondage annuel réalisé par le Groupe de recherche en ovniologie, basé à Winnipeg. Un point de lumière, une sphère, une boule de feu et la classique « soucoupe volante » ont notamment été rapportés.

Selon les dires du directeur du chapitre québécois du MUFON, Marc St-Germain, le nombre de cas serait en réalité encore plus élevé. « Plus le phénomène est pris au sérieux et plus les gens sont enclins à parler », estime-t-il.

Du côté des sceptiques, ont fait plutôt état de drones, d’avions et de satellites pour expliquer ces phénomènes. Le travail du MUFON, ce réseau d’enquête et de recherche internationale sur les OVNIs, est justement d’étudier et de faire la lumière sur chacun des cas reçus du grand public.

« Chacun de nos enquêteurs a son champ d’expertise. Par exemple, M. Vendittelli est lui-même propriétaire d’une compagnie de drone. Il est donc en mesure de déterminer si oui ou non l’hypothèse de l’aéronef est véridique », a expliqué M. St-Germain.

Le mot de la fin lui revient d’ailleurs : « il faut garder l’esprit ouvert », recommande-t-il.