Les ministres Roberge, Lacombe et Drainville à la rencontre des jeunes

Il y avait de la grande visite ce matin à l’Académie les Estacades alors que le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, accompagné du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, et du ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Jeunesse, Mathieu Lacombe, y étaient pour échanger avec des élèves du secondaire sur la langue française.

Le ministre Lacombe n’a pas caché que la langue française chutait un peu, mais il a rappelé que l’accès à l’Internet en est une cause, notamment avec l’utilisation des plateformes anglaises telles Netflix et Prime.

Bernard Drainville a ensuite soulevé la question à savoir si les professeurs de français se serviraient de chansons françaises, de films québécois ou de livres québécois pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. La majorité des jeunes présents se sont montrés en accord avec l’idée, ajoutant que ça leur permettrait à la fois de découvrir notre culture québécoise.

Par la suite, le ministre Lacombe a parlé de cette idée de passeport culturel pour les jeunes. Grosso modo, chaque jeune recevrait une somme annuelle (100$ 200$? 300$?) pour qu’ils puissent faire l’achat de livres québécois, ou encore aller visionner des films québécois ou visiter des musées, par exemple. Ledit passeport est à l’étude présentement et pourrait prendre jusqu’à deux ans avant de voir le jour.

Une étudiante a soulevé l’idée que ce serait beaucoup plus intéressant d’apprendre par la culture québécoise plutôt que d’apprendre par l’enseignement conventionnel, tandis qu’une autre confiait que ce serait utile d’avoir des dictionnaires d’expressions québécoises dans les écoles pour non seulement les apprendre, mais aussi pour qu’elles ne se perdent pas.

Les trois ministres ont dressé un bilan positif de cet échange et n’écarte pas de répéter ce concept dans l’avenir, si leur horaire le permet. « Un tel exercice nourrit nos réflexions et on est content que plusieurs élèves aient pris la parole et réagit positivement aujourd’hui, notamment lorsqu’il est question d’utiliser notre culture québécoise pour apprendre notre français », a résumé M. Roberge.

« On a vu que l’amour du français est encore là et ça me rassure beaucoup, a renchéri M. Drainville. Les jeunes l’ont eux-mêmes dit qu’ils souhaiteraient davantage de contenus en français sur Netflix et on a compris qu’ils ont soif de culture québécoise et soif de français. »