Les employés de Cascades Lupel sans contrat de travail

La quarantaine d’employés de Cascade Lupel, du secteur Cap-de-la-Madeleine, est sans contrat de travail depuis maintenant 13 mois. L’entreprise se spécialise dans la fabrication des endos de prélart.

Au dire du parti syndical, les employés se battent pour garder les acquis, tandis que du côté patronal, on ne veut pas s’avancer dans les détails. «En tant qu’employeur on ne veut pas négocier sur la place publique, on a donc pas de commentaires à faire», soutient Denis Berthiaume, le directeur de l’usine.

 

À la table des négociations

«Les employés souhaitent que ça bouge. C’est frustrant pour eux de constater que Cascades a affiché des profits au cours des dernières années et que la compagnie veut donner moins que ce qu’il y avait dans le dernier contrat de travail», explique Yvon Delisle, coordonnateur et conseiller syndical au soutien et maintien. Selon les employés, la partie patronale veut donner moins de journées flottantes, imposer des restrictions quant aux vacances et ne veut pas allouer d’augmentations de salaire. Pour sa part, l’employeur n’a pas voulu s’avancer, ni affirmer ou démentir ces détails.

 

Aux grands mots les grands moyens

Au début de l’été, les travailleurs ont voté en faveur d’un droit de grève. M. Delisle mentionne que personne ne désire se rendre jusque-là, mais que si les rencontres n’avancent pas prochainement, le droit de grève pourrait être exercé. «On ne souhaite pas déclencher une grève, mais des fois c’est nécessaire. Ce n’est pas le genre de dossier qui aurait dû durer aussi longtemps, on parle de plus d’un an d’attente», ajoute-t-il. Des employés ont même affirmé qu’ils seraient prêts à travailler ailleurs si l’occasion se présentait. Cascades Lupel a demandé l’aide d’un conciliateur le 22 janvier dernier. Selon M. Delisle, il reste le calendrier des rencontres à établir. «Il va falloir que quelque chose se passe bientôt et que ce soit positif», conclu-il.