Les cols blancs manifestent devant l’hôtel de ville
Le syndicat des fonctionnaires de la Ville de Trois-Rivières a manifesté devant l’hôtel de ville, mardi soir, en marge de la séance publique du conseil municipal.
Au début du mois d’octobre, les membres du syndicat ont voté à 94% en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Les fonctionnaires de la Ville sont sans contrat de travail depuis janvier 2023.
« Ça n’a pas avancé à la table de négociation malgré les rencontres de médiation. On est là ce soir parce que les membres sont tannés d’être sans contrat de travail. Ils voient que rien n’avance, lance Patricia Larouche, présidente du syndicat des fonctionnaires de la Ville de Trois-Rivières. On va se faire voir de plus en plus. S’il n’y a plus de cols blancs, la Ville ne marche pas. »
« Lors de la dernière rencontre de négociation, l’employeur nous a dit qu’il attendait des retours de notre part sur des éléments restants. On est un peu tombé des nues parce qu’on ne s’attendait pas au fait qu’il attendait après nous, souligne-t-elle. On avait fait tous nos retours. Encore cette semaine, on travaille fort pour s’assurer que tous les retours demandés par l’employeur soient faits afin qu’il soit en mesure de nous faire une offre globale lors de la prochaine rencontre de médiation le 18 novembre. »
Des syndiqués de Laval, de Saint-Jérôme et de Québec sont venus soutenir le syndicat des cols blancs pour cette manifestation.
« Les cols blancs, on se fait dire qu’on est bon, on nous félicite pour notre travail, mais la reconnaissance, c’est aussi dans les conditions de travail, renchérit Mme Larouche. Ce n’est pas seulement dans la marque employeur qui a été mise en place il y a quelques années. C’est le temps que ça bouge et que cette reconnaissance transparaisse dans les conditions de travail et le salaire. »
Cette dernière s’inquiète d’éventuels bris de service à la Ville. « Encore récemment, il y avait près de 23 postes affichés. C’est énorme et c’est sans compter les postes qui ne sont pas comblés. On voit aussi des gens qui partent en arrêt maladie en raison de la surcharge de travail notamment causée par le départ d’employés. Encore la semaine passée, trois personnes ont démissionné. C’est récurrent chez les cols blancs », affirme-t-elle.
Les négociations entre la Ville et le syndicat des cols blancs se font maintenant en présence d’un médiateur. La première période de 60 jours de médiation a pris fin le 20 octobre. La médiation a été prolongée puisqu’aucune entente n’est survenue entre les deux partis. L’employeur et le syndicat n’arrivent pas à s’entendre sur l’aspect monétaire, soit le salaire, les vacances et le régime de retraite.
Le directeur général de la Ville, François Vaillancourt, n’a pas souhaité commenter le processus de négociation, disant simplement que « la médiation se déroule rondement ».