Les chauffeurs de taxi de la Mauricie se mobilisent contre Uber

MOBILISATION. De concert avec plusieurs autres villes du Québec, le délégué de la Mauricie auprès du Conseil provincial de l’industrie du taxi, Jacques Demontigny, a déposé une lettre dénonçant la concurrence illégale du service Uber au député libéral de Trois-Rivières, Jean-Denis Girard, ce matin à 10h30 tapante.

Aujourd’hui était un jour de mobilisation pour les chauffeurs de taxi de l’ensemble de la province. Ces derniers étaient invités à unir leur voix simultanément à 10h30.

L’événement pacifique est une réaction en chaîne aux récents propos du premier ministre Philippe Couillard évoquant la possibilité de réglementer ce service de transport concurrent.

«Philippe Couillard a contredit le ministre Poëti qui lui disait depuis un an que le transport Uber, pour ne pas les nommer, était illégal. Le premier ministre a tout de même mentionné être ouvert à l’idée d’accommoder Uber X et de l’encadrer à travers des lois. Cela revient à permettre l’illégalité au Québec», s’insurge Jacques Demontigny, devant les bureaux du député libéral de Trois-Rivières.

Il demande à M. Couillard de revenir sur sa déclaration et d’appuyer l’industrie du taxi, de plus en plus inquiète. En effet, l’objectif d’Uber est d’aller chercher 20% de l’industrie du taxi partout à travers le monde.

Le délégué de la Mauricie a tenu à rappeler que l’entreprise concurrente met en relation des clients avec des propriétaires de voitures particulières. Ils n’ont donc pas à se plier aux normes gouvernementales concernant l’industrie du taxi.

«Puisque ce sont des particuliers, ils n’ont pas à charger de TPS et TVQ dans le montant total de la course, ils ne payent pas de plaques d’immatriculation à 1 000 $, ni d’assurance commerciale comme nous, sans compter que leur véhicule n’est pas soumis à deux vérifications par année. Au final, c’est normal que leur service soit moins dispendieux que le nôtre», indique-t-il.

À noter qu’Uber est disponible dans la province seulement dans les villes de Montréal et Québec pour le moment. Quant à la région de la Mauricie, elle compte environ 200 chauffeurs de taxi.

Pour l’occasion, seuls quelques taxis de Trois-Rivières étaient stationnés à l’angle des rues Royale et Des Forges ce matin.